Quelques minutes de chirurgie pour une vie de regrets ? Recherche de facteurs influençant l’apparition du regret après vasectomie - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
La contraception est de nos jours un réel enjeu de santé publique, dont les femmes portent encore la plus grande partie de la responsabilité. La vasectomie suscite un intérêt croissant chez les hommes, de part sa relative absence d’effets secondaires et sa simplicité face aux alternatives hormonales et chirurgicales féminines. Cependant, un facteur primordial, et pourtant mal étudié dans la littérature est son irréversibilité théorique. Cette étude vise à évaluer l’apparition du sentiment de regret chez une population d’hommes opérés d’une vasectomie entre le 01/01/2014 et le 31/12/2022.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude monocentrique rétrospective portant sur la population d’homme programmés pour une vasectomie entre le 01/01/2014 et le 31/12/2022 (n=274) après exclusion des patients doublons, finalement non opérés, ne souhaitant pas participer à l’étude, ou perdus de vue (Fig. 1).
La liste des patients a été obtenue par extraction des programmes opératoires, et le recueil des informations était déclaratif, par entretiens téléphoniques et soumission d’un questionnaire validé collégialement (Fig. 2).
La nomenclature PCS 2020 a été utilisée pour appliquer les catégories socioprofessionnelles.
Résultats |
Sur les 350 patients contactés, 75 ont été perdus de vue, 1 à refusé de participer à l’étude, soit un taux de réponse de 78,28 %.
L’âge moyen des participants était de 39,27ans (Q1 : 26 Q2 : 39 Q3 : 54). 95,62 % étaient en couple de longue durée, avec en moyenne 2,4 enfants (Q1 :2 Q2 :2 Q3 :3).
Les interventions ont été pratiquées à 64,59 % sous anesthésie générale, 23,35 % sous rachi-anesthésie, et 12,04 % sous anesthésie locale.
La catégorie socioprofessionnelle la plus représentée était les cadres et professions intellectuelles supérieures à 28,73 %, la moins représentée était les agriculteurs, à 3,35 %.
La satisfaction de la prise en charge était en moyenne de 8,67/10.
Après un suivi moyen de 43,12 mois, on recense 6 regrets (2,18 %), et 3 vaso-vasostomies. 31 patients avaient conservé du sperme (11,31 %), aucun ne l’a utilisé.
Conclusion |
Les résultats de cette étude mettent en lumière le faible taux de regret après vasectomie, cohérent avec ceux retrouvés dans la littérature. On note également un recours au CECOS faible, malgré l’information sur le caractère irréversible de l’intervention en consultation, et une utilisation des paillettes nulle, nous amenant à nous questionner sur son utilité.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Plan
Vol 34 - N° 7S
P. S124-S125 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?