Prévalence, facteurs de risques et gestion des difficultés de manipulation du sphincter artificiel urinaire chez la femme - 20/11/24
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Résumé |
Introduction |
Le sphincter urinaire artificiel (SUA) est une option thérapeutique chez les femmes ayant une incontinence urinaire d’effort par insuffisance sphinctérienne.
Il semble exister une part plus importante de difficultés chez la femme que chez les hommes.
L’objectif est d’évaluer la prévalence, les facteurs de risques et la gestion de ses difficultés de manipulation de la pompe chez les SUA de la femme.
Méthodes |
Les données de toutes les implantations d’un SUA par voie robotique dans un seul centre universitaire entre 2014 et 2022, ont été collecté.
Chaque chirurgie est numérotée par ordre chronologique pour définir l’expérience du centre.
Le SUA est activité à 6 semaines postopératoire lors d’une hospitalisation de jour (HDJ).
Le critère de jugement principal est représenté par les difficultés de manipulation de la pompe, définit par au moins une autre hospitalisation de jour.
Les critères de jugements secondaires étaient (1) difficultés initiales de manipulation définient par mention dans un courrier de difficultés de manipulation, (2) difficultés permanentes définient par la nécessité de désactiver le dispositif définitivement, (3) complications suites aux difficultés de manipulation de la pompe (4) difficultés complexes nécessitant désactivation ou reprise chirurgicale.
Résultats |
Parmi les 88 femmes, 20 ont présenté des difficultés initiales de manipulation, 16 ont eu des difficultés temporaires (18,2 %) et 4 ont une des difficultés permanantes (4,5 %)
Une reprise chirurgicale pour repositionnement a été nécessaire chez 4 patientes.
Cinq patientes ont eu des complications à type de rétentions aiguës d’urines.
Le nombre médian de réhospitalisation pour apprentissage est de 1 (1–3). Le temps médian pour résoudre ses difficultés étaient de 3 mois (2–5).
Les 2 seules variables significatives associées aux difficultés temporaires étaient une durée opératoire plus longue (183,4 vs 159,1min, p=0,04) et l’expérience du centre (32 vs 50 ; p=0,04).
La seule variable significativement associée à des difficultés complexes de manipulation étaient l’expérience du centre (11 vs 47 ; p=0,004) (Fig. 1, Fig. 2, Fig. 3).
Conclusion |
Les difficultés de manipulations sont courantes chez les femmes bénéficiant d’un SUA. La plupart sont résolues rapidement mais parfois ces difficultés amènent à des complications graves comme un choc septique ou à une reprise chirurgicale. Une sélection attentive, un suivi rapproché pourraient aider à minimiser les conséquences de ces difficultés.
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Vol 34 - N° 7S
P. S112-S113 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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