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Implantation du sphincter urinaire artificiel chez la femme par voie cœlioscopique robot-assistée avec dissection postérieure du col vésical et contrôle cystoscopique peropératoire : résultats à moyen terme - 20/11/24

Doi : 10.1016/j.fpurol.2024.07.157 
I. Jarrossay , L. Broudeur, L. Lenormand, G. Karam, J. Rigaud, M.A. Perrouin-Verbe
 CHU de Nantes, Nantes, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’implantation du sphincter urinaire artificiel (SUA) est une option de recours dans la prise en charge de l’incontinence urinaire d’effort par insuffisance sphinctérienne (IS) de la femme. Son implantation par voie robot-assistée a été récemment décrite, les résultats préliminaires de 2 techniques (voie antérieure ou postérieure)ont été rapportés. Cette technique reste encore difficile concernant la dissection du col vésical. Les résultats à long terme sont limités.

L’objectif de notre travail était de rapporter les résultats fonctionnels et complications à moyen terme de notre technique d’implantation du SUA par voie cœlioscopique robot-assistée avec abord postérieur du col vésical et contrôle cystoscopique peropératoire.

Méthodes

Nous avons revu les dossiers des patientes opérées d’une primo-implantation de SUA robot-assistée entre 2017 et 2024.

Toutes les chirurgies ont été réalisées avec le robot DaVinciXi®, par abord transpéritonéal et dissection postérieure du col vésical. Un contrôle cystoscopique70° peropératoire était systématiquement réalisé afin de vérifier le bon niveau de dissection et l’absence de plaie vésicale ou cervicale.

Les données périopératoires, peropératoires, les résultats fonctionnels et complications à moyen-terme ont été rapportés. Les résultats fonctionnels ont été évalués par le nombre de protections par jour, le pourcentage d’amélioration ressentie et le PGI-I. La continence était définie par le port de 1 protection maximum par jour.

Résultats

Au total, 50 patientes d’âge médian 69 ans (IQR : 61, 5–75) ont été opérées. 90 % avaient un antécédent de chirurgie pelvienne. Elles présentaient toutes une IS clinique, avec une PCUM de 21cmH2O (16–29).

Deux conversions en laparotomie ont été nécessaires (6 %).

Seize complications peropératoires ont été rapportées : 6 plaies vaginales (12 %), 4 plaies du col vésical (8 %) dont une menant à la non implantation du SUA, 2 plaies urétrales (4 %) et 4 plaies vésicales (8 %).

Sur les 47 patientes implantées, 6 (13 %) ont eu recours à des auto-sondages, 5 de façon temporaire.

Avec un suivi médian de 23 mois (12–38), 40 patientes (85 %) ont leur SUA initial en place :5 SUA (10 %) ont été retirés pour érosion/infection, 2 (4 %) ont été révisés.

Parmi les patientes avec un SUA en place au dernier suivi et un suivi>3 mois (n=39), 34 (87 %) étaient continentes. L’amélioration ressentie était supérieure ou égale à 80 % pour 25 patientes, un score PGI-I à 1 était rapporté pour 77 % des patientes.

Conclusion

Nous rapportons ici notre expérience de l’implantation robot-assistée de SUA chez la femme. Cette étude renforce nos impressions depuis 2017 concernant la sécurité et les résultats fonctionnels à moyen terme. Des résultats à plus long terme et des études comparatives semblent nécessaires.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

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Vol 34 - N° 7S

P. S111-S112 - novembre 2024 Retour au numéro
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