Évaluation du potentiel régénératif de la veine de cordon ombilical comme tissu de reconstruction urétrale chez le lapin : une étude préclinique - 20/11/24
Résumé |
Introduction |
Le développement de l’ingénierie tissulaire offre une alternative à l’utilisation des autogreffes dans les urétroplasties, en recherchant le tissu idéal (échafaudage tissulaire, cellules souches, facteurs de croissance). Le tissu idéal n’a pas été trouvé et la muqueuse buccale demeure le tissu de référence malgré ses complications associées. Les greffes amniotiques semblent prometteuses en raison de leurs propriétés anti-inflammatoire, anti-fibrotique, non-immunogène. La veine de cordon ombilical est également prometteuse comme le montre son utilisation dans la régénération nerveuse.
Le but de cette étude est de démontrer l’intégration de la veine de cordon ombilical humain dans les reconstructions urétrales chez le lapin.
Méthodes |
Six lapins ont été inclus dans deux groupes. La chirurgie consistait à créer un defect urétral dorsal, suivi d’une reconstruction urétrale réalisée soit avec un patch de muqueuse urétrale précédemment retiré (groupe autogreffe), soit avec un patch de veine de cordon ombilical humain (groupe xénogreffe).
À 3 semaines, une endoscopie a été effectuée pour réaliser une évaluation macroscopique et une biopsie tissulaire. À 6 semaines, les animaux ont été euthanasiés et l’urètre associé aux corps caverneux ont été envoyés en analyse histologique (Fig. 1).
Résultats |
Les six lapins ont présenté une évolution clinique favorable sans sténose ni fistule à 3 et 6 semaines. Les endoscopies ont montré un calibre permettant le passage d’un cystoscope CH16. Comparativement à l’urètre natif, les xéno- et autogreffes apparaissent plus pâles et fines avec une néovascularisation.
Les biopsies tissulaires ont montré des résultats comparables entre les groupes sans lésion significative de l’urothélium.
L’analyse histologique finale a montré des résultats comparables. Une dénudation épithéliale (traumatique à l’insertion du cathéter lors du prélèvement) est retrouvée de manière identique dans les groupes (Fig. 2).
Conclusion |
Il s’agit de la première étude préclinique qui montre l’intégration tissulaire d’un patch de veine de cordon ombilical humain à 6 semaines.
L’utilisation d’un modèle physiopathologique de sténose urétrale permettrait de consolider ces résultats.
Elle présente également comme limites son faible échantillon, et sa durée de suivi limitée.
Cette étude ouvre la voie à d’autres recherches notamment sur le maintien de ces résultats à long terme ou sur la réalisation de greffes tubulaires.
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Vol 34 - N° 7S
P. S106-S107 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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