Prevalence of problematic drug use in Martinique in 2006: The NEMO study - 08/11/24
Prévalence de l’usage problématique de drogues en Martinique : l’étude NEMO
Abstract |
Objectives |
Substance use disorders are of worldwide public health interest. Local estimates of problematic drug use provide useful indicators to regional public health agencies in developing prevention and treatment programs. The purpose of the current study was to estimate the prevalence of problematic drug use in Martinique.
Methods |
The capture-recapture method was applied to a multisource data collection (eight specialized drug and two law enforcement sources) to provide an estimate of drug use (opiates, cocaine hydrochloride, crack (cocaine base), stimulants and/or hallucinogens). Data collection was organized over a period of six consecutive months (September 2005 to March 2006) and concerned all persons residing in Martinique longer than three months and who had consumed at least one of the studied drugs in the month prior to the study.
Results |
We identified 287 cases (86% male; mean age 36.1±9.6 years), 98% of whom had used crack. Comorbid use of illicit drugs other than alcohol and cannabis was 4%. Our study showed that patients with problematic drug use in Martinique is estimated to be 1.936 [95% CI: 964,2907] in a total population of 380.863 (INSEE, 1999). Prevalence rates were 5.0 per thousand among the global population and 7.7 per thousand in the adult population aged 15–64 years.
Conclusions |
Our study is the first to provide relevant data on the extent of problematic drug use in Martinique for health policies and decision-makers.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Objectifs |
Les troubles de l’usage de substances sont un problème majeur de santé publique partout dans le monde. Les estimations à l’échelle locale et régionale du nombre d’usagers problématiques de drogues fournissent des indicateurs utiles aux Agences régionales de la santé pour le développement et l’adaptation de programmes de prévention et l’amélioration des stratégies de soins. Les études en population générale ne permettent pas une estimation fiable du nombre d’usagers de drogues sur un territoire, population « cachée » du fait du caractère illicite et socialement réprouvé du comportement de consommation, et d’échantillons de population réduits et souvent marginalisés comparativement aux consommateurs de tabac et d’alcool. L’objectif de l’étude Nouvelle étude multicentrique de l’OFDT (NEMO) était d’estimer la prévalence de l’usage problématique de drogues en Martinique, par la technique « Capture-recapture ».
Méthodes |
La méthode élaborée par l’OFDT a consisté à utiliser la technique « Capture-recapture » pour analyser le recoupement de données issues d’échantillons provenant de plusieurs sources de données incomplètes (huit sources provenant du champ sanitaire et social, et deux sources provenant du champ répressif) puis, après recoupement entre les sources afin d’éliminer les doublons, de fournir une estimation de la prévalence du nombre d’usagers problématiques de drogues (crack/cocaïne, opiacés, stimulants et/ou hallucinogènes). Le recueil de données a été organisé sur une période consécutive de 6 mois (septembre 2005 à mars 2006) et a concerné toutes les personnes résidant en Martinique depuis plus de 3 mois et ayant consommé au moins une des drogues étudiées, dans le mois précédant l’entretien.
Résultats |
Les dix sources ont permis de recueillir 336 fiches, qui, après identification des doublons, ont permis d’identifier 287 usagers (86 % d’hommes), avec un âge moyen de 36,1±9,6 ans. Plus des deux tiers de l’échantillon ont entre 30 et 49 ans. Au moment de l’enquête, 56 % ont un logement stable mais 33 % sont sans domicile fixe. La très grande majorité des usagers (98 %) sont des consommateurs de crack. Moins de 4 % des consommateurs de crack consomment d’autres drogues illicites, à l’exception du cannabis et de l’alcool. La technique capture-recapture nous a permis d’estimer le nombre d’usagers problématiques de drogues en Martinique à 1 936 personnes, dont la majorité (88 %) a entre 15 et 44 ans. Rapporté au nombre d’habitants (380 863 habitants en Martinique, selon le recensement de 1999, INSEE), on constate un taux de prévalence de 0,5 % pour l’ensemble de la population martiniquaise, et une prévalence proche de 1 % pour la tranche d’âge 15–44 ans.
Conclusions |
Notre étude est la première permettant d’obtenir une estimation fiable de la prévalence de l’usage problématique de drogues en Martinique. Elle permet de confirmer l’usage préférentiel de crack (forme fumable de cocaïne) et la très faible prévalence de l’usage d’opiacés. Nos résultats devraient permettre aux décideurs et aux professionnels des champs du sanitaire et du social d’améliorer la surveillance épidémiologique des usagers, et de faciliter la planification socio-sanitaire locorégionale.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Capture-recapture, Crack cocaine, Martinique, Problem drug use, Prevalence
Mots clés : Capture-recapture, Crack, Martinique, Usage problématique de drogues, Prévalence
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