Symptômes prolongés après un COVID-19 : pistes physiopathologiques - 08/11/24
Mechanisms of prolonged symptoms following acute COVID-19: Some pathophysiological pathways
Résumé |
Introduction |
On estime que 60 à 70 % de la population française a été contaminée par le virus du SARS-CoV-2 après la vague Omicron début 2022. Dix pour cent des sujets infectés auraient des symptômes persistants trois mois après l’infection, représentant un enjeu de santé publique.
État des connaissances |
Ces symptômes persistants peuvent être secondaires à différentes entités de mécanisme distinct : les séquelles organiques de l’infection surviennent essentiellement après un COVID-19 grave ; certains tableaux paraissent d’origine essentiellement psychique ; enfin, de nombreux sujets présentent des symptômes stéréotypés d’intensité fluctuante sans substratum anatomique identifié, après une infection souvent bénigne. Les plaintes les plus fréquentes sont la fatigue, les douleurs, la dyspnée et les troubles de la concentration.
Perspectives |
Parmi les différentes pistes explorées pour expliquer ces symptômes, on peut mentionner l’hypothèse d’une dysfonction immunitaire persistante, l’induction d’une auto-immunité, les perturbations du microbiome. La persistance d’antigènes viraux se situerait à la croisée de ces mécanismes. À ce jour, ces différentes pistes étiologiques n’ont pas permis de mettre au point des tests diagnostiques, ni d’élaborer des stratégies thérapeutiques spécifiques.
Conclusion |
Les symptômes prolongés après un COVID-19 correspondent à des entités nosologiques hétérogènes et de mécanisme mal compris.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Following the Omicron wave in early 2022, an estimated 60–70% of the French population was infected with the SARS-CoV-2 virus. One out of ten infected subjects could have persistent symptoms three months after infection, representing a public health challenge.
Current state of knowledge |
The persistent symptoms may be secondary to diverse entities with distinct mechanisms. While organic infection sequelae occur mainly after severe COVID-19, some symptoms appear to be essentially psychological in origin; in addition, many subjects present stereotyped symptoms of fluctuating intensity with no identified anatomical or psychic substratum, often in the aftermath of a benign infection. The most frequent complaints are fatigue, pain, dyspnea and difficulty concentrating.
Perspectives |
The hypotheses explored to explain these symptoms include: persistent immune dysfunction, inducted autoimmunity, and microbiome disturbances. Persistent viral antigens may lie at the crossroads of these mechanisms. To date, these different etiological avenues have yet to lead to the development of diagnostic tests or specific therapeutic strategies.
Conclusion |
Prolonged symptoms after COVID-19 correspond to heterogeneous nosological entities with poorly understood mechanisms.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : SARS-CoV-2, COVID long, Physiopathologie, Persistance virale, Auto-immunité
Keywords : SARS-CoV-2, Long COVID, Disease mechanisms, Viral persistence, Autoimmunity
Plan
Vol 41 - N° 9
P. 660-668 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.