Médecine nucléaire et cancers de la thyroïde en 2024 : iode 131, TEP et nouvelles approches théranostiques - 05/11/24
Résumé |
La médecine nucléaire occupe depuis longtemps une place importante dans la prise en charge des cancers thyroïdiens. Dans les cancers thyroïdiens différenciés (CTD), les plus fréquents, l’iode radioactif (131I) garde un rôle fondamental dans le traitement des métastases iodofixantes. La scintigraphie post-thérapeutique à l’131I permet de guider ces traitements et contribue à la définition des cancers réfractaires. Chez ces patients réfractaires, qui représentent moins de 5 % des CTD, la TEP/TDM 18FDG joue un rôle diagnostique et pronostique central. Sur le plan thérapeutique, la redifférenciation, c’est-à-dire la restauration de la fixation de l’131I, est possible chez des CTD mutés BRAF. Dans les cancers anaplasiques de la thyroïde (CAT), rares et agressifs, et par définition indifférenciés, la TEP au 18FDG reste l’imagerie métabolique de choix. Dans les cancers médullaires (CMT), l’imagerie TEP repose principalement sur la 18F-DOPA mais le 18FDG et le 68Ga-DOTATOC peuvent être utiles, en raison des données pronostiques et théranostiques qu’ils peuvent fournir. D’autres radiopharmaceutiques TEP qui sont encore du domaine de la recherche et dont certains offrent des perspectives théranostiques, tels l’antigène membranaire spécifique de la prostate (PSMA) et la protéine d’activation des fibroblastes (FAP), seront également discutés. Après des décennies où seul l’131I était disponible et administré systématiquement dans les CTD, quel que soit le risque de maladie résiduelle, l’arrivée de nouveaux traceurs TEP vient enrichir les outils d’imagerie et l’arsenal thérapeutique. Les développements rapides et récents de l’imagerie moléculaire permettent une évolution vers une prise en charge encore plus personnalisée des cancers thyroïdiens.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Nuclear medicine and thyroid cancers in 2024: Iodine 131, PET and new theranostic approaches |
Nuclear medicine has long been a mainstay in the management of thyroid cancers. In patients with differentiated thyroid cancer (DTC), the most common histotype, radioiodine (RAI, 131I) has been for years a cornerstone for the treatment of RAI-avid metastases. Post-therapeutic 131I scintigraphy helps guide these treatments and contributes to the definition of refractory cancers. In these refractory patients, who represent fewer than 5% of CTDs, 18FDG PET plays a central diagnostic and prognostic role. From a therapeutic perspective, RAI uptake can be re-induced in some of these patients with the BRAF mutation by using redifferentiation protocols. In anaplastic thyroid cancer (A TC) that is rare, aggressive and undifferentiated, 18FDG PET remains the metabolic imaging of choice. In medullary thyroid cancer (MTC), PET imaging is mainly based on the use of 18F-DOPA, even if 18FDG also provides prognostic data and 68Ga-DOTATOC could allow a theranostic approach. Other radiopharmaceuticals offering new theranostic avenues in thyroid cancers are also discussed, such as prostate-specific membrane antigen (PSMA) and fibroblast activation protein (FAP). After decades of a “one-size fits all” approach in thyroid cancer management, molecular imaging is paving the way towards personalized medicine.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cancer thyroïdien, Cancers réfractaires, Iode 131, TEP, Imagerie moléculaire, Théranostique
Keywords : Thyroid cancer, Refractory cancers, Radioiodine, PET, Molecular imaging, Theranostics
Plan
Vol 111 - N° 10S1
P. 10S64-10S72 - octobre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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