When fibrosis intersect: Association and risk factors between Peyronie's and Dupuytren's diseases - 05/11/24

Quand les fibroses se croisent : lien et facteurs de risque entre les maladies de Lapeyronie et Dupuytren

Doi : 10.1016/j.fjurol.2024.102759

Valentine Lethuillier ^a,⁎, Benoit Peyronnet ^a, Claire Richard ^a, Charles-Karim Bensalah ^a, Romain Mathieu ^a, François Robin ^b, Antoine Faix ^c, Jean-Luc Roux ^d, Lucas Freton ^a
^a Département d’urologie, CHU de Rennes, Rennes, France
^b Département de rhumatologie, CHU de Rennes, Rennes, France
^c Département d’urologie, clinique Saint-Roch Montpellier, Montpellier, France
^d Département d’orthopédie, clinique Saint-Roch Montpellier, Montpellier, France

^⁎Corresponding author. Service d’urologie, CHU Pontchaillou Rennes, 2-3, rue Henri-Le-Guilloux, 35000 Rennes, France.Service d’urologie, CHU Pontchaillou Rennes2-3, rue Henri-Le-GuillouxRennes35000France

Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Tuesday 05 November 2024

Abstract

Introduction

Peyronie's and Dupuytren's diseases are benign but are source of significant functional impairment leading to considerable suffering. In this study, the aim is to investigate the association between Peyronie's and Dupuytren's diseases as well as their common and specific risk factors.

Material and methods

From July 2022 to March 2024, we conducted a multicentric observational study on 450 patients. Patients followed up for Peyronie's and/or Dupuytren's disease were given a questionnaire that included a consent form, in order to screen one or the other associated disease and explore all risk factors.

Results

Among the 278 patients followed for Dupuytren's disease, 35 (12.3%) had Peyronie's disease. Of the 172 patients with initial Peyronie's disease, 50 (29.1%) were diagnosed with Dupuytren's disease. Eventually, 85 patients had both pathologies (18.9%). High blood pressure was significantly more prevalent in patients with both diseases, compared to subjects with Peyronie's disease only (37.7% vs. 38.4% vs. 24.4%; P=0.02). The same observation was made regarding smoking (62.3% vs. 60.7% vs. 48.8%; P=0.05) and daily alcohol consumption (52.9% vs. 41.7% vs. 35.8%; P=0.04). Patients diagnosed with isolated Dupuytren's disease were more likely to be diabetic (13.6% vs. 9.41%; P=0.42). Blue eyes and family history were significantly more often reported in Dupuytren's patients (33.9% vs. 22.8%; P=0.03; P<0.001). Ledderhose disease was significantly more prevalent in patients with both diseases or isolated Dupuytren's disease (21.2% vs. 12.4% vs. 3.3%; P=0.0003).

Conclusion

This study confirms the association between Peyronie and Dupuytren diseases. Smoking, alcohol daily consumption and hypertension are more prevalent in case of associated diseases. Blue eyes and family history are significantly more frequently found in case of Dupuytren's contracture. More powerful studies including a control group are necessary.

Level of evidence

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Résumé

Introduction

Dans cette étude, l’objectif était d’évaluer l’association entre les maladies de Lapeyronie et de Dupuytren ainsi que leurs facteurs de risque communs et spécifiques.

Matériel et méthodes

Nous avons mené une étude observationnelle transversale multicentrique (un centre hospitalier universitaire, une clinique mutualiste et deux cliniques privées en France). Les patients suivis en consultation pour une maladie de Lapeyronie et/ou de Dupuytren entre juillet 2022 et mars 2024 ont reçu un questionnaire intégrant un consentement, visant à dépister l’une ou l’autre des maladies associées et à explorer l’ensemble des facteurs de risque.

Résultats

Sur cette période, 450 patients sur 686 sollicités ont été inclus. Parmi les 278 patients suivis pour une maladie de Dupuytren, il existait une maladie de Lapeyronie chez 35 (12,6 %). Chez les 172 patients suivis initialement pour une maladie de Lapeyronie, une maladie de Dupuytren a été diagnostiquée chez 50 sujets (29,1 %). Au total, 85 patients étaient atteints des deux pathologies (18,9 %). L’hypertension artérielle, le tabagisme et la consommation quotidienne d’alcool étaient significativement plus prévalents chez les patients ayant les deux maladies associées par rapport aux sujets ayant une maladie de Lapeyronie isolée (37,7 % vs. 38,4 % vs. 24,4 % ; p=0,02 / 62,3 % vs. 60,7 % vs. 48,8 % ; p=0,05 / 52,9 % vs. 41,7 % vs. 35,8 % ; p=0,04). Les patients avec une maladie de Dupuytren avaient plus souvent les yeux bleus que les patients avec une maladie de Lapeyronie isolée (33,9 % vs. 22,8 % ; p=0,03). Des antécédents familiaux de Dupuytren étaient significativement plus souvent retrouvés chez les patients atteints d’une maladie de Dupuytren isolée ou associée (p<0,001). La maladie de Ledderhose était significativement plus prévalente chez les patients atteints des deux maladies ou de Dupuytren isolé (21,2 % vs. 12,4 % vs 3,3 % ; p=0,0003).

Conclusion

Cette étude confirme l’association entre les maladies de Lapeyronie et de Dupuytren. Les facteurs de risque communs déjà connus tels que le tabac, l’alcool et l’hypertension artérielle sont plus prévalents en cas d’association des pathologies par rapport à une maladie de Lapeyronie isolée. La prévalence de patients aux yeux bleus était plus élevée chez les hommes atteints de maladie de Dupuytren.