Actualisation du référentiel AFSOS, SFRO, SFH, SFNCM, SFCE, GFRP : nausées et vomissements radio-induits - 30/10/24
Update of guidelines of the AFSOS, SFRO, SFH, SFNCM, SFCE, GFRP for the management of radio-induced nausea and vomiting
Highlights |
• | L’incidence cumulée des nausées et vomissements radio-induits au cours d’une irradiation varie entre 40 et 80 %. |
• | Le risque émétogène radio-induit dépend de la localisation anatomique irradiée et de la chimiothérapie concomitante associée. |
• | En cas de radiothérapie exclusive, les indications de la prophylaxie primaire antiémétique dépendent du risque émétogène représenté par la localisation anatomique de l’irradiation. |
• | En cas de radiochimiothérapie concomitante, le risque émétogène est généralement plus élevé pour la chimiothérapie et la prophylaxie antiémétique primaire correspond à celle des nausées et vomissements chimio-induits. |
• | En cas d’échec de la prophylaxie primaire, il convient d’éliminer les diagnostics différentiels. |
• | Les traitements de rattrapage sont moins bien codifiés |
Résumé |
Introduction |
Les nausées et vomissements radio-induits sont fréquents et de sévérité variable, potentiellement responsables d’une altération de la qualité de vie, de déshydratation, dénutrition, décompensation de comorbidités et pneumopathie d’inhalation. Ils peuvent induire un retard ou refus d’irradiation et une interruption des traitements oraux avec potentielle perte de chance. Ce référentiel propose de définir les bonnes pratiques de prise en charge des nausées et vomissements radio-induits.
Méthodes |
L’AFSOS, la SFRO, la SFH, la SFNEP, la SFCE et le GFRP ont appliqué une méthodologie de consensus d’experts et relecteurs indépendants pour actualiser les recommandations sur les nausées et vomissements radio-induits.
Résultats |
L’évaluation du risque émétogène dépend essentiellement de : 1) la localisation anatomique irradiée et 2) la chimiothérapie concomitante associée. Les nausées et vomissements radio-induits sont sous-diagnostiqués et sous-traités. En cas de radiothérapie exclusive, les indications de la prophylaxie primaire antiémétique dépendent du risque émétogène présenté par la localisation anatomique irradiée. La prophylaxie primaire antiémétique est initiée dès le début de l’irradiation et poursuivie jusqu’à 24 h après la fin de celle-ci. En cas de radiochimiothérapie concomitante, le risque émétogène de la chimiothérapie est généralement plus élevé ; la prophylaxie antiémétique primaire est celle des nausées et vomissements chimio-induits. En cas de nausées et vomissements radio-induits persistants malgré un traitement médical bien conduit, il convient d’évaluer leur retentissement et d’éliminer les diagnostics différentiels. Les traitements de rattrapage sont moins bien codifiés.
Conclusion |
Les bonnes pratiques de prise en charge des nausées et vomissements radio-induits sont codifiées en première intention et contribuent à une meilleure prise en charge spécifique du cancer.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background |
Radiation-induced nausea and vomiting have mutiple clinical consequences: delay or refusal of irradiation (decreased antineoplastic efficacy of irradiation), altered quality of life, dehydration, malnutrition, interruption of treatment, decompensation of comorbidities and aspiration. These guidelines aim at defining good clinical practices for management of radiation-induced nausea and vomiting (RINV).
Methods |
AFSOS, SFRO, SFH, SFNEP, SFCE and GFRP applied an expert consensus methodology to propose updated guidelines.
Results |
RINV are underdiagnosed and undertreated. Assessment of the emetogenic risk depends on two main factors: 1) the irradiated anatomical localization and 2) the associated concomitant chemotherapy. In case of exclusive radiotherapy, primary antiemetic prophylaxis depends on the emetogenic risk of irradiated anatomical localization. Primary antiemetic prophylaxis is initiated at the onset of irradiation and continues until 24h after the end of the irradiation. In the case of concomitant radiochemotherapy, the emetogenic risk is generally higher for chemotherapy and the primary antiemetic prophylaxis corresponds to that of chemo-induced nausea and vomiting. In the case of persistence of these symptoms, subject to a well-conducted treatment, a rigorous diagnostic procedure must be carried out before being attributed to radiotherapy and precise evaluation of their impact. Remedial treatments are less well codified.
Conclusion |
It is essential to know and good management practices for radiation-induced nausea and vomiting.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Nausées, Vomissements, Radiothérapie, Soins de support, Prévention, Traitement
Keywords : Nausea, Vomiting, Radiotherapy, Supportive care, Prevention, Treatment
Plan
Vol 111 - N° 11
P. 1065-1076 - novembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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