La toxicovigilance à travers la base de données des centres antipoison et celle du dispositif de toxicovigilance océan Indien - 11/10/24
Toxicovigilance through the Poison Control Center database and the Indian Ocean toxicovigilance database
Résumé |
Le dispositif de toxicovigilance océan Indien (DTV-OI) a été établi en 2006 pour surveiller les effets des insecticides et répulsifs pendant l’épidémie de Chikungunya à La Réunion. Depuis la loi de modernisation de santé publique en 2016, le DTV-OI, sous la responsabilité de l’Anses, assure la veille et l’alerte sanitaire pour La Réunion et Mayotte dans le cadre de la toxicovigilance. Le DTV-OI collecte des données des intoxications via le programme de médicalisation des systèmes d’information. Le centre antipoison de Marseille (CAPM) assure la réponse téléphonique à l’urgence (RTU) pour la zone La Réunion et Mayotte et collecte enregistre les cas dans le système national des centres antipoison (SICAP). Certains cas peuvent être communs aux deux bases de données. Le DTV-OI n’assure pas de mission de RTU. Cette étude compare les bases de données de toxicovigilance du logiciel commun des centres antipoison, le SICAP et du DTV-OI pour les cas d’intoxication survenus à La Réunion entre le 1er janvier 2020 et le 31 décembre 2022. Les cas symptomatiques inclus provenaient des appels pris en charge par le CAPM et des données hospitalières collectées par le DTV-OI, en excluant les cas de pharmacovigilance. Entre 2020 et 2022, le DTV-OI et le SICAP ont respectivement enregistré 785 et 844 cas symptomatiques, dont 141 cas communs aux deux bases. Les données montrent une distribution constante des cas communs entre les deux bases tout au long de l’année. La répartition mensuelle des cas montrait une fréquence plus élevée en janvier, février et mars. Une prédominance masculine est observée, avec une majorité des cas dans la tranche d’âge des 25–64 ans. Les systèmes de collecte d’information du CAP et du DTV-OI sont complémentaires. Le CAP fournit des avis médicaux et recommandations en temps réel, tandis que le DTV-OI collecte des données hospitalières de toxicovigilance détaillées a posteriori. Une intégration des données du DTV-OI dans le SICAP améliorerait la qualité et l’exhaustivité des données de toxicovigilance, renforçant ainsi les actions d’alerte et de prévention.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
The Indian Ocean toxicovigilance system (DTV-OI) was established in 2006 to monitor the effects of insecticides and repellents during the Chikungunya epidemic on Reunion Island. Since the Public Health Modernization Act in 2016, the DTV-OI, under the responsibility of Anses, has been responsible for health monitoring and alert for La Réunion and Mayotte as part of toxicovigilance. The DTV-OI collects data on intoxications via the program for the medicalization of information systems. The Marseille Poison Control Center is responsible for telephone emergency response (RTU) for La Réunion and Mayotte, and registers cases in the national poison control center system (SICAP). Some cases may be common to both databases. The DTV-OI does not provide RTU services. This study compares the toxicovigilance databases of SICAP and DTV-OI for intoxication cases occurring in La Réunion between January 1, 2020 and December 31, 2022. Symptomatic cases included came from CAP emergency calls and hospital data collected by the DTV-OI, excluding pharmacovigilance cases. Between 2020 and 2022, DTV-OI and SICAP recorded 785 and 844 symptomatic cases respectively, including 141 cases common to both databases. The monthly distribution of cases showed a higher frequency in January, February and March. A predominance of males was observed, with the majority of cases in the 25–64 age brackets. The data also show a constant distribution of common cases between the two databases throughout the year. The CAP and DTV-OI information-gathering systems are complementary. CAP provides medical advice and recommendations in real time, while DTV-OI collects detailed hospital toxicovigilance data a posteriori. Integrating DTV-OI data into SICAP would improve the quality and completeness of toxicovigilance data, thereby strengthening alert and prevention actions.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Toxicovigilance, Intoxication, Océan Indien, Base de données, Veille sanitaire, Centres antipoison
Keywords : Toxicovigilance, Poisoning, Indian Ocean, Database, Health watch, Poison control centers
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