VIH et impact sur le choix thérapeutique - 09/10/24
HIV and the impact on therapeutic choice
Résumé |
Actuellement, les personnes vivant avec le VIH (PVVIH) sous traitement antirétroviral ont une espérance de vie comparable à celle des personnes séronégatives, augmentant ainsi leur probabilité de développer un cancer. De plus, le risque de cancer bronchique est augmenté chez les PVVIH, principalement en raison de leur tabagisme plus fréquent mais aussi de l’immunodépression. Par conséquent, le cancer du poumon est le cancer non définissant le SIDA le plus courant parmi les PVVIH. Le dépistage du VIH doit être systématique avant la mise en route d’une chimiothérapie ou d’une immunothérapie chez les patients avec un cancer bronchique. Cela pourra induire une surveillance biologique et virologique spécifique, voire la mise en route d’un traitement antiviral.
Les données disponibles sur l’efficacité et la tolérance de la radiothérapie, de la chimiothérapie et des inhibiteurs de point de contrôle immunitaire dans ces situations sont rassurantes, avec des résultats proches de ceux observés dans la population générale. Néanmoins, il faut faire attention aux interactions médicamenteuses potentielles entre le traitement systémique et le traitement antirétroviral.
Nous espérons ainsi sensibiliser et convaincre les professionnels de santé à fournir à ces patients une prise en charge similaire à celle donnée aux patients séronégatifs, notamment en termes d’accès à un traitement efficace et de suivi adéquat. Finalement, ces cas doivent être discutés de manière collégiale et pluridisciplinaire, si possible au sein de RCP dédiés (ONCOVIH par exemple). L’inclusion dans des essais cliniques spécifiques doit rester la priorité.
1877-1203/© 2024 SPLF. Publié par Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Nowadays, people living with HIV (PLWHIV) on antiretroviral treatment have a life expectancy comparable to that of HIV-negative people, thus increasing their likelihood of developing cancer. In addition, the risk of lung cancer is increased among PLWHIV, mainly due to their more frequent smoking but also to immunosuppression. Therefore, lung cancer is the most common non-AIDS-defining cancer among PLWHIV.
Therefore, HIV screening must be systematic before initiating chemotherapy or immunotherapy in patients with lung cancer. This could lead to specific biological and virological monitoring, or even the initiation of antiretroviral treatment.
The available data on the effectiveness and safety of radiotherapy, chemotherapy and immune checkpoint inhibitors in these situations are reassuring, with results close to those observed in the general population. However, attention should be paid to potential drug interactions between systemic treatment and antiretroviral therapy.
We hope to raise awareness and convince health professionals to provide these patients with care similar to that given to HIV-negative patients, particularly in terms of access to effective treatment and adequate follow-up. Finally, these cases must be discussed in a collegial and multidisciplinary manner, if possible within dedicated multidisciplinary teams (ONCOVIH for example). Inclusion in specific clinical trials must also be a priority.
1877-1203/© 2024 SPLF. Published by Elsevier Masson SAS. All rights reserved.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.MOTS-CLÉS : Cancer bronchique, VIH, Immunothérapie, Radiothérapie, Toxicité
KEYWORDS : Lung cancer, HIV, Immunotherapy, Radiotherapy, Toxicity
Plan
Vol 16 - N° 2S1
P. 2S276-2S282 - octobre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?