The evolution of knowledge and recommendations concerning transgender health has led to various representations, especially for health professionals, that can influence the medical management of transgender individuals. The main objective of this study was to explore the representation of psychiatrists in France regarding gender variance. The secondary objective was to compare these data based on their characteristics.

This is a cross-sectional observational study based on the distribution in April 2022 of a questionnaire to psychiatrists and psychiatric residents in France. The questionnaire was developed after exploring the results of qualitative studies in the scientific literature.

Among 359 respondents, 181 were psychiatric residents and 178 were senior psychiatrists. Ninety percent had already met a transgender person in their professional practice. The representations observed among the respondents were heterogeneous. Most respondents did not consider “transgenderism” a symptom of a psychiatric disorder, and nearly all respondents used the gender and name their patients ask for. About 60% reported insufficient knowledge about “transgenderism”, with 86% considering that they had not been trained to adequately support transgender people.

The study reveals that representations, although weakened by a lack of knowledge recognized by psychiatrists, favor a non-pathologizing apprehension of gender variance and recognition of the importance of respecting gender diversity and self-determination. The heterogeneity of representations, as well as the high prevalence of professionals who describe a lack of knowledge, skills, and training, support the need for guidelines and the integration of evidence-based knowledge about gender variance into the psychiatric curriculum.

L’évolution des connaissances et des recommandations concernant la santé des personnes transgenres a mené à des représentations variées, en particulier chez les professionnels de santé, ce qui peut influencer la prise en charge médicale des personnes concernées. L’objectif principal de cette étude consistait à explorer les représentations des psychiatres en France concernant les variances de genre. L’objectif secondaire était de comparer les données sur les caractéristiques des répondants.

Cette étude observationnelle transversale a été conduite grâce à la diffusion d’un questionnaire aux psychiatres et internes de psychiatrie en France en avril 2022. Ce questionnaire a été développé après exploration des résultats d’études qualitatives dans la littérature scientifique.

Parmi 359 répondants, 181 étaient internes en psychiatrie et 178 étaient psychiatres. Quatre-vingt-dix pour cent d’entre eux déclaraient avoir déjà rencontré une personne transgenre dans leur exercice professionnel. Les représentations observées parmi les répondants étaient hétérogènes. La plupart des répondants ne considéraient pas que la « transidentité » peut être un symptôme d’un trouble psychiatrique, et presque tous les répondants déclaraient utiliser le genre et le nom que leurs patients leur demandent d’utiliser. Environ 60 % rapportaient des connaissances insuffisantes sur la transidentité, et 86 % considéraient qu’ils n’avaient pas été formés à la prise en charge de personnes transgenres.

Cette étude révèle que les représentations, bien que fragilisées par un manque de connaissance reconnu par les psychiatres, sont en faveur d’une approche non pathologisante des variances de genre et de la reconnaissance de l’importance du respect de la diversité de genre et de l’auto-détermination. L’hétérogénéité des représentations, ainsi que la forte prévalence de professionnels décrivant un manque de connaissances, de compétences et de pratique, soutiennent la nécessité de recommandations et l’intégration de connaissances scientifiques concernant les variances de genre dans la formation psychiatrique.