Les perturbations métaboliques sont des effets secondaires connus de l’hormonothérapie. Néanmoins, ces effets sont souvent sous-diagnostiqués chez les patients traités par chimiothérapie seule.

Le but de notre étude était d’évaluer le profil métabolique chez ces patients.

Il s’agit d’une étude transversale descriptive incluant 85 patientes atteintes de cancer du sein sous chimiothérapie seule sans comorbidités associées. Les paramètres anthropométriques ainsi qu’un bilan métabolique (glycémique et lipidique) ont été pratiqué pendant le traitement.

L’âge moyen était de 50,56±7,75 ans. L’IMC moyen était de 30,85±5,21kg/m². La variation du poids était marquée par un gain pondéral dans 30 % des cas, une perte pondérale dans seulement 8,4 % et une stabilité dans 61,6 % des cas. La majorité de la population était en surpoids (72,3 %) avec un taux moyen de masse grasse corporelle de 37,25±7,47. La répartition était abdominale chez 82 %. La glycémie à jeun et l’HbA1c moyennes étaient respectivement de 6,6±1,77mmol/L et de 7,3±1,19 %. Le diagnostic de diabète était retenu chez 10 % des cas.

Pour les paramètres lipidiques, les taux moyens respectives (mmol/L) étaient de 6,1±1,8 en cholestérol total, de 1,18±0,22 en HDL-C, de 3,28±2,44 en LDL-C et de 2,5±1,79 en Triglycérides.

Contrairement aux attentes, la perturbation des paramètres métaboliques étaient significativement prépondérants au cours de la chimiothérapie. Ceci souligne l’importance d’une prise en charge multidisciplinaire incluant un diagnostic nutritionnel chez ces patients.