L’objectif de notre étude était d’évaluer l’apport lipidique et les apports en vitamines liposolubles des femmes ayant un DG.

Étude transversale menée dans l’unité « Diabète et grossesse ». Nous avons inclus 40 femmes enceintes ayant un DG. L’enquête alimentaire était analysée par le logiciel Bilnut. Les apports ont été interprétés selon l’ANSES de 2019 et de 2021.

L’âge moyen était de 33,6±5,54 ans. Au total, 70 % étaient en T3 à l’inclusion. L’apport lipidique moyen était de 1,67±0,37g/kg de poids prégestationnel/j avec des extrêmes de 1,08 et de 2,58g, soit une alimentation hyperlipidique dans 100 % des cas. Les pourcentages moyennes des AGS, AGMI, et AGPI, de l’apport énergétique total (AET) étaient respectivement de 9,1±1,4 %, 18,55±4,71 % et 9,83±2,97 %, soit une alimentation riche en AGS et en AGMI et pauvre en AGPI pour la plupart des patientes (63 %).

Le rapport w6/w3 moyen était estimé à 18,64±5,83 avec une médiane de 19,85 et des extrêmes de 6,96 et de 28,85. Un apport excessif en cholestérol était noté chez 50 % des femmes avec une moyenne de 302,83±122,5mg/j. Un apport insuffisant en vitamines A, D et K1 était noté dans 52 %, 95 % et 80 % des cas respectivement. L’apport en vitamine E était excessif dans 95 % des cas.

Notre étude montre des apports excessifs en lipides avec des apports insuffisants en w3 et en vitamines liposolubles. Le retentissement de ces anomalies alimentaires mérite d’être mieux étudié.