La sécrétion autonome de cortisol (SAC), un trouble fréquent au cours de l’exploration des incidentalomes surrénaliens (IS), est associée à un risque plus élevé de pathologies métaboliques et cardiovasculaires. Notre objectif était d’évaluer les comorbidités métaboliques et cardiovasculaires associées à la SAC.

Étude rétrospective menée chez des patients suivis pour IS. Nous avons comparé le groupe avec SAC défini par une cortisolémie après freination minute (TFM)>50nmol/L et celui avec IS non sécrétant.

Nous avons inclus 128 patients répartis en deux groupes : un groupe avec SAC (n=41 ; 32 %) et un groupe d’IS non sécrétant (n=87 ; 68 %). L’âge moyen était de 58,4 ans±10,5 pour le groupe non secrétant vs 60,6 ans±11,7 pour le groupe avec SAC (p=0,28). Le sexe féminin était prédominant pour les deux groupes (58 % vs 66 % ; p=0,37). L’obésité sévère, la stéatose hépatique et l’insuffisance rénale chronique étaient significativement plus fréquentes chez les patients avec sécrétion autonome (p=0,02 ; OR=2,7 [1,1–6,4] ; p=0,049 ; OR=3,8 [0,9–14,9] et p=0,019 ; OR=3,8 [1,3–11,5] respectivement). La maladie cardiovasculaire établie était significativement plus fréquente chez les patients avec sécrétion autonome (p=0,037 ; OR=2,8 [1–7,5]) ainsi que le risque cardiovasculaire très élevé (p=0,007 ; OR 2,8 [1,3–6]). Après analyse multivariée, seule l’obésité sévère était significativement plus fréquente chez les patients avec SAC (p=0,015 ; ORa=3,2 [1,2–8,1]). La cortisolémie après TFM était positivement corrélée à la pression artérielle systolique et au Globorisk (r=0,203 ; p=0,021 et r=0,266 ; p=0,006 respectivement).

Notre étude conforte l’association de la SAC à un risque cardiométabolique plus élevé.