Le but de cette étude était d’évaluer la pratique de nos cliniciens en matière de prescription des tests de la fonction thyroïdienne (TFT) en milieu hospitalier.

Nous avons réalisé une enquête rétrospective transversale du début du mois janvier jusqu’à la fin du mois d’avril 2024 afin d’évaluer la fréquence, les motifs de prescription des TFT (TSH et FT4 ;la fraction libre de l’hormone thyroïdienne T4)

Les TFT (nombre=5340) ont représenté 8 % de toutes les demandes reçues par le laboratoire pendant cette période. L’âge moyen des patients est de 45,83 ans (1 jour–98 ans) avec un sexe ratio homme/femme égal à 0,45. Les motifs de prescription des TFT les plus fréquents sont « le dépistage systématique » (30,9 %), « suivi d’une dysthyroïdie traitée » (28,1 %), « suspicion d’hypothyroïdie » (20 %), « suspicion d’hyperthyroïdie » (8,3 %). Les résultats des TFT prescrits lors du dépistage systématique, du suivi d’une dysthyroïdie traitée et de suspicion de dysthyroïdie étaient pathologiques respectivement dans 14,7 %, 16.39 % et 29,2 % des cas. La TSH seule, la TSH combinée à FT4 et la FT4 seule étaient prescrites respectivement dans 54 %,45,1 % et 0,9 % des cas. Ces résultats étaient pathologiques (dysthyroïdie avérée) respectivement dans 26,1 %, 18,7 % et 10 % des cas.

La prescription des TFT parait excessive. Une rationalisation de ces demandes est nécessaire afin de limiter des dépenses inutiles et des coûts excessifs de la santé.