Comment concilier les enjeux nutritionnels et environnementaux de l’alimentation en divisant par deux les quantités de viande consommées en moyenne par les adultes en France ? - 28/09/24
How to conciliate nutritional and environmental targets of adult diet in France while halving current meat consumption?
Résumé |
Pour faciliter la transition écologique, des prospectives préconisent de réduire de 50 % la consommation de viande en France. Cette étude identifie les changements alimentaires minimums requis, en plus de diviser par deux l’ensemble des viandes (dont volaille et charcuterie), pour réduire l’impact carbone de l’alimentation (IC-a) sans dégrader d’autres impacts environnementaux tout en respectant un ensemble de recommandations nutritionnelles. Partant des consommations moyennes des adultes de l’enquête INCA3, 10 diètes ont été modélisées. Les résultats montrent qu’il est possible d’atteindre l’adéquation nutritionnelle avec 2 fois moins de viande qu’aujourd’hui (62 vs 124g/j), sans supplémentation ni aliments enrichis, tout en réduisant fortement l’IC-a (jusqu’à 50 %). La diète modélisée la moins éloignée des consommations actuelles, avait un IC-a réduit de 35 %, incluait de la viande (hors charcuterie), du poisson ou des œufs environ 1 fois par jour, 3 produits laitiers par jour, une abondance de végétaux non raffinés et peu transformés (70 % du poids solide, dont 65g/j de légumineuses et 30g/j de fruits à coques), 2,5 fois moins de produits gras, sucrés et/ou salés. Cette diète, conciliant enjeux nutritionnels et environnementaux de l’alimentation, serait aussi moins coûteuse (réduction de 10 %).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
To contribute to the ecological transition, several scenarios recommend reducing by 50% or more the current meat consumption in France. The aim of the present study was to identify which minimum dietary changes would be necessary, in addition to halving meat consumption (including poultry and deli meat), to reduce the carbon impact of diet (CI-d) without worsening other environmental impacts, while satisfying a set of nutrient intake recommendations (nutritional adequacy). Based on the average consumption of adults from the INCA3 survey, 10 diets were modeled under different assumptions. The results show that it is possible to achieve nutritional adequacy with 2 times less meat than today (62 vs. 124g/d), without supplements or fortified foods, while significantly reducing CI-d (by up to 50%). The modeled diet that was the closest to current consumption, which had CI-d reduced by 35%, contained meat (excluding deli meat), fish or eggs around 1 time per day, 3 dairy products per day, an abundance of minimally processed and unrefined plant-based foods (70% of solid weight, including 65g/d of pulses and 30g/d of nuts), 2.5 times fewer fatty, sweet and/or salty products. Such a diet, that conciliates nutritional and environmental targets, would also cost less (10% cost reduction).
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Alimentation saine et durable, Changement climatique, Consommation de viande, Recommandations nutritionnelles, Optimisation mathématique
Keywords : Healthy and sustainable diets, Climate change, Meat consumption, Nutritional recommandations, Mathematical optimisation
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