Les réactions allergiques et pseudo-allergiques aux bêtalactamines - 01/01/03
C. Ponvert * , P. Scheinmann*Auteur correspondant.
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Résumé |
Tous âges confondus, 15 à 20 % des sujets traités par des médicaments anti-infectieux rapportent des réactions susceptibles d’évoquer une hypersensibilité (HS) à ces médicaments, les anti-infectieux les plus fréquemment accusés étant les bêtalactamines. Avant tout, notamment lors de réactions répétées à des anti-infectieux divers, il convient d’éliminer une intolérance ou une allergie à des médicaments associés ou à des additifs par un interrogatoire policier, un examen attentif des fiches signalétiques des médicaments incriminés et, éventuellement, des tests de réintroduction ou de provocation. Après l’interrogatoire, les tests cutanés (TC) représentent le premier temps de la démarche diagnostique, les tests in vitro d’HS immédiate (HSI) et d’HS retardée (HSR) aux bêtalactamines n’ayant pas fait la preuve de leur valeur diagnostique et prédictive. Les TC à lecture immédiate (prick-tests et intradermoréactions) aux bêtalactamines sont bien standardisé, et ont une bonne valeur diagnostique et prédictive. Ils sont essentiellement indiqués chez les patients rapportant des symptômes fortement évocateurs d’une HSI (anaphylaxie, urticaires et/ou angio-oedèmes de chronologie immédiate ou accélérée), chez lesquels ils permettent de confirmer ou d’infirmer une sensibilisation aux bêtalactamines, et de déterminer si le patient est sensibilisé à une seule ou à plusieurs bêtalactamines de la même classe ou de classes différentes. À l’exception des patch-tests (eczémas) et des photo-patch-tests (photo-dermatoses), la valeur diagnostique et prédictive des TC à lecture retardée (intradermoréactions et patch-tests) reste pour l’instant imparfaite, et une importante proportion des réactions d’HS non-immédiate aux bêtalactamines est diagnostiquée par les tests de réintroduction, notamment chez l’enfant. Toutefois, les tests de réintroduction sont formellement contre-indiqués chez les patients rapportant des symptômes à type de (pseudo) maladie sérique ou de toxidermie (potentiellement) sévère. Chez les patients rapportant des réactions à type d’érythème polymorphe (EP) ou de syndrome de Stevens-Johnson (SSJ), il convient avant tout de rechercher une étiologie infectieuse (herpes, mycoplasme, etc.) qui, lorsqu’elle est retrouvée, innocente (en principe) le médicament.
Mots clés : Allergie médicamenteuse ; Bêtalactamines ; Diagnostic ; Tests cutanés ; Tests de réintroduction.
Mots clés : Drug allergy ; Betalactams ; Diagnosis ; Skin tests ; Challenge tests.
Plan
Vol 10 - N° 7
P. 658-665 - juillet 2003 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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