Physiopathologie des obésités - 20/09/24
Résumé |
La prévalence de l'obésité de l'adulte et de l'enfant est en croissance régulière depuis la fin des années 1970 dans la plupart des pays, y compris ceux à faibles et moyens revenus. En France, les données les plus récentes montrent une prévalence de 17 % chez l'adulte, de 18 % chez les 2 à 7 ans et de 6 % chez les 8 à 17 ans. La physiopathologie des obésités est complexe et multifactorielle. Si un bilan énergétique positif sur le long terme est un déterminant majeur lié au mode de vie, bien que parfois controversé, la génétique participe à la prédisposition dans des proportions parfois importantes, et ce en dehors des cas d'obésités monogéniques ou syndromiques. Le rôle du microbiote et plus largement de l'axe intestin-cerveau est suspecté mais s'il existe une dysbiose chez le patient en situation d'obésité, une anomalie primitive du microbiote reste à affirmer. Le stress, la réduction de la durée de sommeil et une rupture des rythmes circadiens participent à la genèse de l'obésité. Relativement récemment, une association entre l'exposition prénatale à des contaminants, en particulier de certains perturbateurs endocriniens et une obésité de l'enfant a été mise en évidence. Une alimentation du nourrisson avec des substituts riches en acide linoléique ou avec un rapport en acides gras n-6/n-3 élevé favoriserait l'adipogenèse et un poids plus élevé pendant les premiers mois voire années de vie ; il en est de même avec un apport excessif en protéines dans les 2 ans qui suivent la naissance. Enfin, la programmation fœtomaternelle joue un rôle important, à savoir la dénutrition de la mère et le retard de croissance intra-utérin ou, inversement, l'obésité maternelle, par des mécanismes épigénétiques ou des transferts placentaires de certains nutriments.
Mots-clés : Métabolisme énergétique, Prédisposition génétique, Stress, Contaminants, Sommeil, Rythmes circadiens, Programmation fœtomaternelle
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