Incidence, caractéristiques et survie des patients présentant une pneumocystose en oncologie solide - 10/09/24
Incidence, characteristics and survival of patients with pneumocystis pneumonia in solid oncology
Résumé |
Introduction |
La pneumocystose pulmonaire induit des pneumopathies interstitielles notamment chez les patients atteints de cancer solide. Les objectifs de cette étude sont de préciser son incidence, qui reste méconnue, d’identifier les patients à risque ainsi que les facteurs pronostiques.
Méthodes |
Les données des patients atteints de cancer solide et de pneumocystose pulmonaire ont été recueillies rétrospectivement du 1er janvier 2014 au 31 décembre 2019 dans deux centres hospitaliers Rennais. L’incidence a été estimée via le modèle de Poisson. Les données de survie ont été estimées via la méthode de Kaplan-Meier et du test du Log-rank. Un modèle de Cox multivarié a été réalisé pour identifier les facteurs de risque de décès.
Résultats |
Les incidences de la pneumocystose pulmonaire chez les patients présentant un cancer métastatique recevant un traitement systémique parentéral, sont respectivement de 198 et 349 cas pour 100 000 patients par an dans ces deux centres. Les patients étaient en majorité traités par corticothérapie et chimiothérapie au moment de la pneumocystose pulmonaire. Le taux de mortalité des patients atteints de pneumocystose pulmonaire est de 38 %. La survie globale médiane était de 2,7 mois. Les facteurs de risques de décès sont une corticothérapie supérieure à 20mg, en équivalent de prednisone, par jour et la chimiothérapie.
Discussion |
La pneumocystose pulmonaire est rare mais non exceptionnelle et de mauvais pronostic en oncologie solide. Elle survient fréquemment chez les patients traités par corticoïdes au long cours. Une meilleure information des oncologues semble nécessaire pour discuter une prophylaxie dès qu’une corticothérapie est prescrite pendant plusieurs semaines.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
Pulmonary pneumocystis causes interstitial lung disease, particularly in patients with solid cancers. The aim of this study is to clarify its incidence, which remains poorly understood, and to identify patients at risk and prognostic factors.
Methods |
Data on patients with solid tumors and pulmonary pneumocystis were retrospectively collected from January 1, 2014 to December 31, 2019 in two hospitals in Rennes. Incidence was estimated via the Poisson model. Survival data were estimated using Kaplan-Meier method and Log-rank test. A multivariate Cox model was performed to identify risk factors for death.
Results |
The incidences of pulmonary pneumocystis in metastatic cancer patients receiving parenteral systemic therapy are 198 and 349 cases per 100,000 patients per year in these two centers, respectively. Most patients were being treated with corticosteroids and chemotherapy at the time of pulmonary pneumocystis. The mortality rate for patients with pulmonary pneumocystis is 38%. Median overall survival was 2,7 months. Risk factors for death are corticotherapy greater than 20mg, prednisone equivalent, daily and chemotherapy.
Discussion |
Pulmonary pneumocystis pneumonia is rare but not exceptional and has a poor prognosis in solid oncology. It frequently occurs in patients treated with long-term corticosteroids. Oncologists need to be better informed to discuss prophylaxis whenever corticosteroids are prescribed for several weeks.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Pneumocystose, Cancer, Incidence, Survie, Caractéristiques clinicobiologiques, Prophylaxie
Keywords : Pneumocystis, Cancer, Incidence, Survival, Clinico-biological characteristics, Prophylaxis
Plan
Vol 111 - N° 9
P. 843-860 - septembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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