The prevalence of hepatitis C virus (HCV) has been estimated to be approximately ten times higher in patients with psychiatric disorders, but European data are rare and only two French studies have recently been published on the subject. Our objective was to determine the HCV screening rate and the prevalence of HCV in adult patients hospitalised in the largest French psychiatric hospital.

We conducted a retrospective study of all adult patients hospitalised at GHU Paris, from 2019 to 2022, including age, gender, HCV screening, HCV serological status, and the existence of an ICD-10 diagnosis of psychoactive substance use disorder. Descriptive statistics used means±standard deviations and percentages. Bivariable comparisons used Student's t test and Chi-square test.

The overall HCV screening rate was 55.4% and increased over the four years from 37.1% in 2019 to 69.4% in 2022. Patients screened were significantly younger people and with a substance use disorder than unscreened patients. The prevalence of HCV over this 4-year period was 2.8% and remained stable. The HCV-positive patients were significantly more male, older and more likely to have substance use disorders than the HCV-negative patients.

We found a prevalence rate of HCV ten times higher than the prevalence in the general population, in line with findings in many other European countries. The eradication of HCV will not be possible without the elimination of this “forgotten reservoir” of the virus. Efforts must be made in psychiatric hospitals to test all patients in order to treat patients suffering from hepatitis C with direct-acting antivirals.

La prévalence du virus de l’hépatite C (VHC) est environ dix fois plus élevée chez les patients avec troubles psychiatriques, mais les données européennes sont rares et seules deux études françaises ont été publiées récemment sur le sujet. Notre objectif est de déterminer le taux de dépistage du VHC et la prévalence du VHC chez les patients adultes hospitalisés dans le plus grand hôpital psychiatrique français.

Nous avons mené une étude rétrospective auprès de tous les patients adultes hospitalisés en service de psychiatrie au GHU Paris, entre 2019 et 2022, comprenant : âge, sexe, dépistage VHC, statut sérologique VHC, existence d’un diagnostic CIM-10 de trouble lié à l’utilisation de substances psychoactives. Les statistiques descriptives ont utilisé les moyennes±écarts-types et les pourcentages. Les comparaisons bivariées ont été effectuées à l’aide du test t de Student et du test du khi-deux.

Le taux de dépistage global était de 55,4 % et a augmenté au cours des quatre années, de 37,1 % en 2019 à 69,4 % en 2022. Les patients dépistés étaient significativement plus jeunes et avec un trouble de l’utilisation de substances que les patients non dépistés. La prévalence du VHC sur cette période était de 2,8 % et est restée stable. Les patients positifs pour le VHC étaient significativement plus de sexe masculin, plus âgés et plus nombreux à souffrir de troubles liés à l’utilisation de substances que les patients négatifs.

Nous avons trouvé un taux de prévalence du VHC dix fois plus élevé que la prévalence dans la population générale française, conformément aux résultats obtenus dans de nombreux autres pays européens. L’éradication du VHC ne sera pas possible sans l’élimination de ce « réservoir oublié » du virus. Des efforts doivent être faits dans tous les hôpitaux psychiatriques français pour tester tous les patients, afin de traiter les patients souffrant d’hépatite C avec des antiviraux à action directe.