L’étude COURAGE (Clinical outcomes utilizing revascularization and aggressive drug evaluation), présentée au congrès de l’American college of cardiology (ACC) 2007, menée de 1999 à 2004 chez 2 287 patients, a montré que dans l’angor stable à bonne fonction ventriculaire gauche, le traitement de première intention par angioplastie n’améliorait pas le pronostic comparé à un traitement médical. La prise en charge médicale était par ailleurs optimale, tant sur le plan pharmacologique en accord avec les recommandations internationales, que sur le contrôle rigoureux des facteurs de risque. Ainsi, la prise en charge initiale d’un angor stable avec lésions coronaires significatives ne doit pas être systématiquement interventionnelle, mais doit s’attacher à la normalisation des facteurs de risque et à l’emploi d’un traitement médicamenteux maximal. La revascularisation est alors réservée en cas d’échappement au contrôle médical ou à la persistance d’ischémie myocardique prouvée. Quel a été l’impact de ces résultats sur notre pratique ?