Lipoprotéine (a) : faut-il la doser chez les patients diabétiques ? - 04/09/24
Lipoprotein (a): Should it be measured in diabetic patients?
Résumé |
La lipoprotéine (a) ou Lp(a), initialement décrite en 1963 par Kåre Berg, est constituée d’une lipoprotéine de basse densité (LDL) associée à l’apolipoprotéine (a) [apo(a)]. L’apo(a) est structurellement similaire au plasminogène, mais ne possède pas l’activité fibrinolytique caractéristique de la plasmine formée à partir de celui-ci. En raison de cette structure complexe, les concentrations élevées de Lp(a) peuvent favoriser la progression des plaques d’athérome grâce à son composant LDL riche en cholestérol et en phospholipides oxydés et avoir une action anti-fibrinolytique et prothrombotique grâce à son composant apo(a). La Lp(a) se caractérise par une gamme spectaculairement large de concentrations plasmatiques (0,01 à > 3g/L, ≈2,5 à >750nmol/L) qui sont principalement influencées par des facteurs génétiques et non par l’âge, le sexe ou le mode de vie. L’augmentation de sa concentration circulante est liée à celle du risque athéro-thrombotique. Dans ce contexte, le dosage de la Lp(a) présente un intérêt considérable chez les sujets diabétiques au moins une fois dans la vie non seulement pour la stratification de leur risque cardiovasculaire déjà élevé, mais également pour le repérage des patients à Lp(a) élevée dans la perspective de nouvelles thérapies hypolipidémiantes. Ces nouveaux médicaments (oligonucléotides antisens, SiRNA anti-apo(a)) sont susceptibles d’en réduire la concentration circulante de 80 à 90 % et à terme d’améliorer la prise en charge de ces sujets à très haut risque cardiovasculaire.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Lipoprotein(a) or Lp(a) initialy described in 1963 by Kåre Berg is a low-density lipoprotein-like particle that is rich in cholesterol, and is associated with a second major protein, apolipoprotein(a). Apolipoprotein(a) possesses structural similarities to plasminogen but lacks fibrinolytic activity. As a consequence of its composite structure, lipoprotein(a) may: elicit a prothrombotic/antifibrinolytic action favouring clot stability and enhance atherosclerosis progression via its propensity for retention in the arterial intima, with deposition of its cholesterol load at sites of plaque formation. Lp(a) is characterized by a wide range of plasma concentration (0,01 to > 3g/L, ≈2,5 to > 750nmol/L) principally determined by genetic factors and not by age, gender or lifestyle habits. Elevated concentrations of lipoprotein(a) are causally related to atherothrombotic risk. In this context, a lipoprotein(a) assay, at least once in a lifetime is of considerable interest in diabetic patients, not only for stratifying their already elevated cardiovascular risk but equally in the clinical follow-up of patients treated with novel lipid-lowering therapies targeted at lipoprotein(a). This new drugs (e.g., antiapolipoprotein(a) antisense oligonucleotides and small interfering ribonucleic acids) that markedly reduce circulating lipoprotein(a) concentrations (80–90%) and could eventually ameliorate their very high cardiovascular risk.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : LDL, Apo(a), Plasminogène, Diabète, Risque athéro-thrombotique, Inhibiteurs de PCSK9-ONAS anti-apo(a)-SiRNa
Keywords : LDL, Apo(a), Plasminogen, Diabetes, Atherothrombotic risk, Anti-apo(a)-SiRNa PCSK9 inhibitors-ONAS
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Vol 18 - N° 5
P. 467-475 - septembre 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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