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Le syndrome douloureux post-mastectomie - 03/09/24

Post-mastectomy pain syndrome

Doi : 10.1016/j.douler.2024.06.002 
Régis Fuzier a, , Geneviève Salvignol b, Audrey Eche-Gass c
a Unité anesthésiologie, Oncopole Claudius Regaud, IUCT-O Toulouse, 1, avenue Irène-Joliot-Curie, 31059 Toulouse cedex 9, France 
b Service soins de support, Oncopole Claudius Regaud, IUCT-O Toulouse, unité mobile douleur et soins palliatifs, Toulouse, France 
c Service médecine physique et réadaptative, Oncopole Claudius Regaud, IUCT-O Toulouse, Toulouse, France 

Auteur correspondant.

Résumé

Le syndrome douloureux post-mastectomie présente plusieurs définitions. Selon l’IASP, il s’agit d’une douleur chronique concernant la partie antérieure du thorax, le creux axillaire et/ou la moitié supérieure du bas survenant après une mastectomie et persistante plus de 3 mois après la chirurgie. La prévalence se situerait aux alentours de 35 % toutes douleurs confondues et 20 % pour les douleurs modérées à sévères. Les principaux facteurs de risque comprennent les lésions des nerfs du thorax et du creux axillaire (lésion directe, compression par hématome ou cicatrice), la réalisation d’un curage axillaire et une prise en charge inadéquate de la douleur en postopératoire. Plusieurs thérapeutiques ont montré leur efficacité sans qu’il ne soit possible de définir une stratégie unique : lipomodelage, excision du névrome, transplantation de ganglions lymphatiques, bloc paravertébral, radiofréquence, injection de corticoïdes, laser à haute intensité, antidépresseurs, gabapentine, capsaïcine, kinésithérapie, thérapie cognitive. Une mauvaise prise en charge de la douleur au cours des 72heures postopératoires multiplie par 5 le risque de développer une douleur chronique. Les techniques d’analgésie locorégionale ont montré leur efficacité dans la maîtrise de la douleur postopératoire. D’autres thérapies semblent également prometteuses en périopératoires (association prégabaline orale et esketamine notamment). Dans tous les cas, il est à privilégier une approche multidisciplinaire, plus efficace qu’un traitement médical standard.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Summary

Post-mastectomy pain syndrome has several definitions. According to the IASP, this is chronic pain concerning the anterior part of the chest, the axillary crease and/or the upper half of the arm occurring after a mastectomy and persistent more than 3 months after surgery. The prevalence would be around 35% all pain combined and 20% for moderate to severe pain. The main risk factors include damage to the nerves of the chest and axillary cavity (direct injury, compression by hematoma or scar), the implementation of axillary lymph node dissection and inadequate management of pain postoperatively. Several therapeutics have shown their effectiveness without it being possible to define a single strategy: lipomodeling, neuroma excision, lymph node transplantation, paravertebral block, radiofrequency, corticosteroid injection, high intensity laser, antidepressant, gabapentin, capsaicin, physiotherapy, cognitive therapy. Poor pain management during the postoperative 72hours increases the risk of developing chronic pain by 5. Regional analgesia (RA) techniques have shown their efficacy in controlling postoperative pain. Others therapies seem promising in perioperative as well (oral pregabalin and esketamine in particular). In all cases, a multidisciplinary approach is preferred, more effective than standard medical treatment.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Mastectomie, Douleur chronique, Analgésie multimodale, Approche multidisciplinaire

Keywords : Mastectomy, Chronic pain, Multimodal analgesia, Multidisciplinary approach


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