Mindfulness meditation has gained prominence in somatic and psychiatric care in several countries including France. Studies have shown its effectiveness in various conditions, in particular the prevention of depressive relapses. However, there are criticisms and concerns about its potential links to Buddhism and spirituality, raising issues of secularism and sectarianism. This issue is particularly conflicting in France with regard its historical and political relationship with secularism.

This study aims to assess quantitative data regarding the impact of mindfulness meditation on spirituality and religiosity using quantitative validated scales.

A systematic review was conducted. PubMed was searched for relevant studies using keywords related to mindfulness and spirituality/religiosity scales. Four scales assessing spirituality were identified: FACIT-sp, INSPIRIT, DSES, and DUREL. Qualitative analysis determined if scale items pertained to spirituality or other topics considered by opponents to mindfulness as “at risk” for deviances or sectarian aberrations. Quantitative analysis assessed the effect size of changes in scale scores before and after mindfulness meditation interventions.

Eighteen studies were analyzed, with varying scales and program durations including 1272 participants. Qualitative analysis showed that most scales contained items related to spirituality as well as “at risk” elements like religion and mysticism. Quantitative analysis revealed that a few studies reported significant increases in spirituality scores following mindfulness meditation, but the clinical relevance of these changes was questioned. In general, control groups had smaller score changes.

While some studies suggest a potential increase in spirituality due to mindfulness meditation, the clinical significance of these findings remains uncertain. Moreover, mindfulness meditation's ties to Buddhism are disputed, and its roots are intertwined with various psychotherapy traditions that incorporate spirituality. The role of secularism in psychotherapy is also debated in France, emphasizing the need for proper use and regulation policy rather than prohibition of mindfulness-based approaches. This study highlights the complexity of assessing the impact of mindfulness meditation on spirituality and religiosity. It suggests that a pragmatic approach focusing on risk and harm reduction may be more suitable than labeling the practice as “at risk”. Further research is needed to clarify these issues in the specific cultural context of France.

La méditation de pleine conscience a gagné en importance dans les soins somatiques et psychiatriques en France et dans le monde. Elle combine des approches neuroscientifiques à des pratiques anciennes, mettant l’accent sur le passage du mode « faire » au mode « être ». Des études ont montré son efficacité dans plusieurs contextes cliniques comme la prévention des rechutes dépressives. Cependant, des critiques et des préoccupations subsistent concernant ses liens potentiels avec le bouddhisme et la spiritualité. Elles posent à la fois la question du respect de la laïcité et du risque de dérives sectaires, sujets particulièrement sensibles en France.

Cette étude vise à évaluer des données quantitatives disponibles sur l’impact de la méditation de pleine conscience sur la spiritualité et d’autres sujets proches (religiosité, mysticisme, ésotérisme) considérés comme à risque par les opposants à cette pratique.

Une revue systématique a été réalisée. Les études pertinentes ont été identifiées sur PubMed à l’aide de mots clés liés à la méditation de pleine conscience et aux échelles de spiritualité/religiosité. Quatre échelles évaluant la spiritualité ont été identifiées: FACIT-sp, INSPIRIT, DSES et DUREL. Une analyse qualitative a déterminé si les items des échelles se rapportaient à la spiritualité ou à d’autres concepts dits « à risque ». Une analyse quantitative a évalué la taille de l’effet (d de Cohen) et la pertinence clinique (index de pertinence clinique) des changements dans les scores des échelles avant et après les interventions de méditation de pleine conscience.

Dix-huit études ont été incluses, avec des échelles et des durées de programme variables, et un total de 1 272 participants inclus. L’analyse qualitative a montré que la plupart des échelles contenaient des items liés à la spiritualité ainsi que des éléments « à risque » tels que la religion et le mysticisme. L’analyse quantitative a révélé peu d’études rapportaient des augmentations pertinentes des scores de spiritualité après la méditation de pleine conscience. En général, les groupes témoins présentaient des changements de score plus faibles.

Bien que certaines études suggèrent une augmentation potentielle de la spiritualité due à la méditation de pleine conscience, la pertinence clinique de ces résultats demeure incertaine. De plus, les liens de la méditation de pleine conscience avec le bouddhisme sont contestés, et ses racines sont entremêlées avec diverses traditions de psychothérapie incorporant la spiritualité. Le rôle de la laïcité en psychothérapie est également débattu en France, soulignant la nécessité d’une utilisation adéquate et encadrée plutôt que l’interdiction des approches basées sur la pleine conscience. Cette étude met en évidence la complexité de l’évaluation de l’impact de la méditation de pleine conscience sur la spiritualité et la religiosité. Elle suggère qu’une approche pragmatique axée sur la réduction des risques et des dommages pourrait être plus appropriée que de qualifier la pratique comme « à risque ». Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour clarifier ces questions dans le contexte culturel spécifique de la France.