Evaluate the prevalence of depression in a population of children aged 8 to 10 years with learning disabilities treated in a Special Education and Home Care Service (SESSAD) and identify the protective factors that might preserve these children from depressive and affective problems.

Twenty children, aged 8 to 10, with learning disabilities were evaluated prior to their admission in SESSAD. Depression had been assessed through the Multiscore Depression Inventory for Children (MDIC), adapted to the French population as well as their developmental position in relation with their perceptual maturity of their body schema, through the Draw your family drawing. The protective factors were assessed through the qualitative analysis of the stories told on the Draw your family projective drawing and card 4, 9, 20 of The Socialization Test for Children (TSEA). Quantitative data were computed through descriptive statistics and non-parametric tests (Spearman's correlation test) by the jamovi© statistic software (V.2.3.24), and the qualitative data were analyzed through thematic content analysis and lexical text analysis through the TROPES software (V.8.3).

Quantitative data showed for the entire group: (1) a perceptual maturity delay of the body schema in 75% of the sample; (2) a low incidence of depression in this population with, however, 40% of the sample, (aged 8 and 9) displaying a critical threshold for feelings of helplessness. The qualitative analysis of the Draw your family and TSEA stories allowed to underline some of the protective factors against depression and those which refer, in decreasing order, to the social support given by family members, peers, and the emotional substitutes (animals).

This research highlighted the precocity of the feelings of helplessness in this population and the importance given by these children to the social support. These findings and future research on the topic might be used to guide the design and implementation of adjusted interventions addressing both the development of their learning capability and psychological empowerment.

Évaluer la prévalence de la dépression dans une population d’enfants âgés de 8 à 10ans présentant des troubles spécifiques de l’apprentissage et traités dans un service d’éducation spéciale et de soins à domicile (SESSAD) et identifier les facteurs de protection qui pourraient préserver ces enfants des problèmes dépressifs et affectifs.

Au total, 20 enfants, âgés de 8 à 10ans, présentant des troubles spécifiques des apprentissages ont été évalués avant leur admission en SESSAD. La dépression a été évaluée par l’Echelle composite de dépression pour enfants (Multiscore Depression Inventory for Children – MDIC, adaptée à la population française) ainsi que leur position développementale en relation avec la maturité perceptive de leur schéma corporel, par le dessin du personnage issu de l’épreuve Dessine-moi ta famille. Les facteurs de protection ont été évalués par l’analyse qualitative des récits produits à partir du dessin projectif Dessine-moi ta famille et les planches 4, 9, 20 du Test de Socialisation pour Enfants (TSEA).

Les données quantitatives ont été calculées par des statistiques descriptives et des tests non paramétriques (test de corrélation de Spearman) par le logiciel statistique jamovi© (V.2.3.24) et les données qualitatives ont été analysées par une analyse de contenu thématique et une analyse lexicale du texte par le logiciel TROPES (V.8.3).

Les données quantitatives ont montré, sur l’ensemble du groupe: (1) un retard de maturité perceptive du schéma corporel chez 75 % de l’échantillon; (2) une faible incidence de la dépression dans cette population avec, toutefois, 40 % de l’échantillon, (8 et 9ans) présentant un seuil critique pour le sentiment d’impuissance. L’analyse qualitative des récits a permis de souligner certains des facteurs de protection contre les affects dépressifs et notamment ceux qui se réfèrent, par ordre décroissant, au soutien social apporté par les membres de la famille, les pairs et les substituts émotionnels (animaux).

Cette recherche a mis en évidence la précocité des sentiments d’impuissance dans cette population ainsi que l’importance accordée par ces enfants au soutien social. Ces résultats et les recherches futures sur le sujet pourraient être utilisés pour guider la conception et la mise en œuvre d’interventions adaptées visant à la fois le développement des capacités d’apprentissage de ces enfants et l’augmentation de leur pouvoir d’agir.