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À propos du diagnostic préimplantatoire des aneuploïdies (DPI-A). Les inconvénients de mots inappropriés et d’une réglementation inadaptée - 27/07/24

Identification of euploid embryos before transfer: Misunderstanding of law

Doi : 10.1016/j.meddro.2024.05.003 
Pierre Jouannet
 Université Paris-Cité, 85, boulevard Saint-Germain, 75006 Paris, France 

Sous presse. Épreuves corrigées par l'auteur. Disponible en ligne depuis le Saturday 27 July 2024

Résumé

Trouver des marqueurs biologiques évaluant l’aptitude des embryons à se développer est un objectif majeur des recherches qui sont menées pour améliorer les résultats de la fécondation in vitro (FIV). Parmi ces marqueurs, le contenu chromosomique des cellules embryonnaire a été l’objet de nombreuses études pour identifier les embryons euploïdes qui seront transférés en priorité dans l’utérus. En France, un programme de recherche clinique financé par le ministère de la Santé a été entrepris pour évaluer l’intérêt de cette stratégie quand la FIV est faite chez des femmes âgées de 35 à 41ans. Ce programme a été interrompu car son autorisation a été annulée par un tribunal au motif que la recherche d’une aneuploïdie chez l’embryon est un diagnostic préimplantatoire (DPI) et que ce type d’analyse n’est pas prévue dans la loi encadrant le DPI. La loi dit en effet qu’un DPI ne peut être effectué que si « a été préalablement et précisément identifiée, chez l’un des parents ou l’un de ses ascendants immédiats dans le cas d’une maladie gravement invalidante, à révélation tardive et mettant prématurément en jeu le pronostic vital ». Mais l’analyse chromosomique prévue dans le protocole de recherche n’est pas un diagnostic, c’est un test qui identifie les embryons les plus aptes à se développer. Comme toutes les autres techniques ayant le même but, ce test n’est pas du ressort de la loi mais du guide de bonnes pratiques. Les études, cherchant à améliorer les résultats de la FIV au bénéfice des couples qui y ont recours, ne devraient pas être empêchées.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Abstract

Finding biological markers to assess the ability of embryos to develop is a major objective of research being carried out to improve the results of in vitro fertilization (IVF). Among these markers, the chromosomal content of embryonic cells has been the subject of numerous studies to identify euploid embryos which will be transferred as a priority into the uterus. In France, a clinical research program funded by the Ministry of Health was undertaken to evaluate the benefit of this strategy when IVF is carried out in women aged 35 to 41. This program was interrupted because its authorization was canceled by a court on the grounds that the search for aneuploidy in the embryo is a preimplantation genetic diagnosis (PGD) and that this type of analysis is not provided for in the governing law. The law says in fact that a PGD can only be carried out if “has been previously and precisely identified, in one of the parents or one of their immediate ascendants in the case of a seriously disabling illness, with late revelation and prematurely endangering the vital prognosis”. But the chromosomal analysis provided for in the research protocol is not a diagnosis, it is a test which identifies the embryos most capable of developing. Like all other techniques with the same goal, this test is not the responsibility of the law but of the good practice guide. Studies seeking to improve the results of IVF for the benefit of couples who use it should not be prevented.

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

Mots clés : Diagnostic pré-implantatoire, Embryons (aneuploïdie), Génétique (diagnostic), Eugénisme, Fécondation in vitro (FIV)

Keywords : Preimplantation genetic diagnostic, Embryo (aneuploidy), Genetic diagnostic, IVF (in vitro fertilization), Eugenism


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