L'infection au virus de l'immuno- déficience humaine (VIH) reste un problème majeur de santé publique. Selon l'Organisation mondiale de la santé, toutes les 1 minute, une personne est morte quelque part dans le monde en 2022. Au Burkina Faso comme dans d'autres pays, la surveillance est l'une des stratégies clés de lutte contre cette maladie. L'objectif de cette étude était d'analyser ces données de surveillance afin de contribuer à améliorer la lutte contre cette pandémie.

Nous avons mené une étude transversale descriptive des données secondaires de surveillance du VIH de 2012 à 2022 du programme VIH. Nous avons apprécié la qualité des données, puis déterminer les fréquences absolues, les proportions pour décrire les cas de VIH en temps, lieu, personne avec le logiciel Epi-info 7.2.4.0.

Nous avons améliorer la complétude des données de la base initiale de 69 % à 91 % en exploitant les carnets de santé des patients et lees registres de consultation avant de procéder à l'analyse. Au total, la base comportait 2094 cas. La majorité des cas a été enregistrée en 2019 et 2021 respectivement, 212 (10,02 %) et 220 (10,06 %). Les régions du Centre 303 (14,46 %) et du Centre nord 290 (13,84 %) ont enregistré le plus de cas. Etaient majoritaire, l’âge compris entre 25-49ans, 1204 cas (57,5 %), les transporteurs 673 cas (32,14 %), le VIH de type1 1872 (89,40 %) ; 1200(60,22 %) consommaient de l'alcool. Le ratio homme/femme était de 0,47.

Cette étude a révélé des insuffisances dans la transmission des données. Le défi sécuritaire est certainement l'une des causes. Pour l'atteinte de l'objectif d’élimination du VIH/sida à l'horizon 2030, la mise en œuvre de nouvel organigramme et le renforcement de la stratégie 95-95-95 sont incontournables. Les interventions devront cibler les personnes du sexe féminin, les adultes jeunes, les transporteurs routiers.