Troubles cognitifs d'origine vasculaire - 01/07/24
Résumé |
Les troubles cognitifs vasculaires, deuxième cause de troubles cognitifs après la maladie d'Alzheimer, sont diagnostiqués après un accident vasculaire cérébral (AVC) (prévalence d'au moins 50 %) ou lors du bilan étiologique d'un trouble cognitif. Leur présence péjore le pronostic fonctionnel et vital. Le diagnostic repose sur un bilan standardisé et des critères diagnostiques. Les critères VasCog nécessitent la présence de déficit cognitif, d'une pathologie vasculaire et d'un lien entre les deux, soit temporel (post-AVC), soit par association d'un profil cognitif et de signes axiaux ou comportementaux. Les arguments diagnostiques cliniques reposent soit sur la persistance de troubles post-AVC après 3 mois, soit, en l'absence d'AVC, sur l'installation non insidieuse et/ou la présence de signes axiaux. Le profil cognitif est typiquement dominé par le ralentissement de l'action, les troubles dysexécutifs cognitifs et comportementaux (apathie, notamment) et les troubles du langage. Les arguments radiologiques nécessitent d'objectiver la présence de lésions vasculaires, le plus souvent à type d'infarctus multiples. D'autres caractéristiques doivent être prises en compte, comme la localisation stratégique et le volume des lésions, l'atrophie hippocampique et cérébrale, les anomalies de substance blanche et l'angiopathie amyloïde cérébrale. Le bilan étiologique considère la présence de copathologies, au premier rang desquelles la maladie d'Alzheimer (15 à 20 % des troubles cognitifs post-AVC). La prise en charge varie selon la filière de soins. Après un AVC, l'accent est mis sur le diagnostic des troubles, l'éventuelle indication à une rééducation associée à la stimulation transcrânienne, l'adaptation des aides et la sécurisation du patient, notamment de l'observance thérapeutique. En l'absence d'AVC, l'accent est mis sur le bilan étiologique et le traitement des facteurs de risque vasculaire éventuellement associé, selon une approche individuelle, au traitement de prévention. Un traitement pharmacologique de la maladie d'Alzheimer peut être envisagé quand elle rend compte de la majorité des troubles après vérification des contre-indications.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Accident vasculaire cérébral, Infarctus cérébral, Hémorragie cérébrale, Démence, Troubles cognitifs légers
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