Entérovirus et parechovirus - 27/06/24
Résumé |
Les entérovirus sont de petits virus à génome ARN, caractérisés par une diversité génétique et une capacité évolutive importantes. Les entérovirus pathogènes chez l'homme se répartissent parmi sept espèces, les entérovirus A à D et les rhinovirus A à C. Ce sont des virus ubiquitaires, qui se transmettent surtout par voie fécale-orale et aérienne. Les entérovirus ont un potentiel neurotrope plus ou moins marqué, les rhinovirus un tropisme respiratoire. En voie d'éradication grâce à la vaccination, la poliomyélite est cependant encore présente dans plusieurs pays et peut resurgir dans des pays déclarés indemnes de poliomyélite depuis plusieurs décennies. Continuer la surveillance de la circulation des poliovirus, investiguer les tableaux de paralysies flasques et maintenir un haut niveau d'immunisation vaccinale des populations reste essentiel. Les entérovirus non poliomyélitiques sont une des principales causes d'infections virales épidémiques chez l'enfant et l'adulte, pléiomorphes et le plus souvent bénignes. La sévérité est liée essentiellement à l'âge et au type viral. Ils sont la cause la plus fréquente de méningite virale bénigne, sporadique ou épidémique pendant la saison estivoautomnale. Les formes graves sont les infections neuroméningées à type d'encéphalites et de paralysies flasques, les infections généralisées néonatales, certains tableaux de myocardites et d'infections respiratoires, ou survenant chez les personnes immunodéprimées. Le diagnostic moléculaire générique rapide par reverse transcription polymerase chain reaction (RT-PCR) permet le plus souvent, en cas de positivité, une épargne d'antibiotiques et une diminution de la durée d'hospitalisation. Il doit être suivi du typage du virus dans les formes graves. Les rhinovirus, qui circulent toute l'année, sont responsables du rhume banal mais également d'atteintes respiratoires plus graves, bronchiolite chez les nourrissons ou exacerbation de maladie respiratoire chronique chez l'adulte. Encore trop souvent sous-diagnostiquées, les infections à parechovirus sont souvent associées à des infections neuroméningées et des sepsis, parfois sévères, chez les nouveau-nés et les nourrissons.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Diversité génétique, Émergence virale, Maladie pieds-mains-bouche, Infection neuroméningée, Infection néonatale, Diagnostic moléculaire, Épidémiologie moléculaire, Épidémiosurveillance
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