Troubles neuropsychiques et comportementaux des traumatisés crâniens sévères - 12/06/24
Résumé |
Le traumatisme crânien sévère se définit classiquement par une phase de coma et un score de Glasgow inférieur ou égal à 8 constaté dans les 24 premières heures. Longtemps, la prise en charge du traumatisé crânien s'est focalisée sur la récupération motrice et sensorielle, négligeant les symptômes psychiques, pourtant souvent nombreux, parfois fluctuants, mais bien souvent invalidants. Ils incluent les troubles neurologiques séquellaires, les troubles psychiatriques réactionnels, les troubles du comportement, les déficits neurocognitifs et sociocognitifs. De la phase de coma en passant par l'éveil, puis par le parcours de rééducation et de réinsertion, ces séquelles psychiques constituent un handicap qualifié d'invisible, qui nécessite pour en évaluer toute la portée d'interroger les plaintes du patient, mais également celles de son entourage. Les soins prodigués, aux confins de la neurologie, de la psychiatrie et de la rééducation, font idéalement intervenir une équipe pluridisciplinaire (médecine physique et de réadaptation, neurologues, psychiatres, neuropsychologues...) dans un exercice coordonné qui s'inscrit dans la durée. L'arsenal thérapeutique du praticien inclut la pharmacologie psychotrope, les différentes techniques de prise en charge psychothérapeutique et de régulation émotionnelle, la psychoéducation du patient et de sa famille, avec un souci permanent d'accompagnement, de réévaluation et d'ajustement pour prendre en compte le devenir imprédictible des symptômes, pouvant tout autant évoluer vers une amélioration que vers une aggravation. La cinétique particulière de l'évolution - déficit brutal et massif suivi d'une évolution vers la récupération - et le polymorphisme des lésions cérébrales et de leur expression clinique en font une pathologie neuropsychiatrique à part, qui s'accommode mal de recommandations trop rigides, chaque patient étant unique et motivant un parcours de soins qui lui est propre. En définitive, le défi de ces prises en charge singulières interroge la capacité du praticien à remettre fréquemment en question ses choix thérapeutiques en cas d'obstacle et à s'adapter en permanence à l'évolution de son patient.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Traumatisme crânien, Troubles psychiques, Thérapies, Traitements pharmacologiques, Rééducation cognitive, Reconstruction identitaire, Troubles du comportement, Agitation postcoma
Plan
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