Les mutilations sexuelles féminines sont un crime pouvant avoir de graves complications physiques, psychologiques, sociales et sexuelles. Des discussions sont en cours pour réorganiser les consultations de dépistage réalisées par les médecins généralistes, les pédiatres voire les gynécologues afin de repérer malformations, pathologies gynécologiques ou maltraitances chez les mineures. En cas de constat d’excision ou de maltraitance, un signalement au Procureur de la République doit être effectué suivi d’une consultation avec un médecin légiste.

Évaluer les connaissances théoriques, cliniques et médico-légales sur les mutilations sexuelles féminines des internes d’Île-de-France des spécialités concernées.

Un questionnaire a été envoyé aux internes de ces spécialités de novembre 2021 à mai 2022 avec un total de 332 réponses analysées et comparées par spécialités.

Les scores totaux étaient peu élevés quelles que soient la spécialité et le niveau d’étude. Les moyennes des internes de gynécologie obstétrique et de médecine légale étaient légèrement plus élevées comparées aux moyennes des internes des autres spécialités principalement concernant l’anatomie, la reconnaissance des mutilations et la prise en charge des patientes. L’ensemble des internes ressentait des difficultés à aborder le sujet avec les patientes.

Les résultats étaient similaires aux études menées en France, en Europe et dans d’autres pays occidentaux.

Quelles que soient la spécialité et le niveau d’étude des internes interrogés en Île-de-France, les connaissances théoriques, cliniques et médico-légales sont insuffisantes pour prendre en charge correctement les victimes de mutilations sexuelles féminines.

Female genital mutilation can have serious physical, psychological, social and sexual complications and is considered a crime. Discussions are underway to organize consultations by a general practitioner, paediatrician or gynaecologist to detect gynaecological malformations or gynaecological pathologies, or abuse among minors. The identification of female genital mutilation should lead to a report to the Public Prosecutor and a consultation with a forensic doctor.

To evaluate the theoretical, clinical and forensic knowledge of female genital mutilation of interns in these specialities in the Île-de-France region.

A questionnaire was sent to interns in these specialties from November 2021 to May 2022 with a final total of 332 analyzable responses and were compared by specialities.

Total scores were low regardless of specialty and level of study. The mean scores of obstetrics gynaecology and forensic medicine interns were slightly higher compared to the means of medical gynaecology, general medicine, and paediatrics interns, with slightly higher proficiency in anatomy, recognition of female genital mutilation, victim orientation and patient management. All interns admitted to experiencing difficulty in addressing the subject with patients.

The results of our study were generally similar to other studies conducted in France, Europe, and other Western countries.

Whatever the specialty and the level of study of the interns interviewed in the Ile-de-France region, their theoretical, clinical and medico-legal knowledge is insufficient to properly manage patients who are victims of female genital mutilation.