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Description de l’atteinte des artères ophtalmiques visualisée en IRM de paroi haute définition dans l’artérite à cellules géantes - 08/06/24

Doi : 10.1016/j.revmed.2024.04.380 
T. Chazal 1, , A. Baber 1, G. Clavel-Refregiers 1, A. Lecler 2
1 Médecine interne, hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, Paris 
2 Neuro-radiologie, hôpital Fondation Adolphe de Rothschild, Paris 

Auteur correspondant.

Résumé

Introduction

L’artérite à cellules géantes (ACG) est la vascularite la plus fréquente après 50ans. Elle touche préférentiellement les artères de gros calibre, en particulier les branches des carotides externes comme les artères temporales. Des techniques d’imagerie plus performantes comme l’IRM de paroi haute définition permettent de visualiser l’existence d’une inflammation de la paroi des artères ophtalmiques (AO) dans l’ACG. Cependant, il y a peu de données dans la littérature sur l’implication d’une atteinte de ces artères au diagnostic d’ACG.

Patients et méthodes

Il s’agit d’une étude rétrospective, monocentrique, réalisée entre janvier 2020 et janvier 2023 au sein d’une structure disposant d’une « fast-track clinic » pour les patients suspects d’ACG et de radiologues experts dans la lecture des IRM de paroi vasculaire haute définition. Tous les patients ayant eu un diagnostic d’ACG et une IRM de paroi dans cette période ont été inclus. L’atteinte de l’AO a été classée de 0 à 3 en fonction de l’intensité de l’atteinte sur l’IRM (0 : pas d’atteinte, 1 : atteinte pariétale minime à modérée, 2 : atteinte pariétale marquée, 3 : extension de l’atteinte inflammatoire aux parties molles adjacentes)

Résultats

Soixante-neuf patients ont été inclus dans l’étude. Il s’agissait de 41 femmes (59 %), d’âge médian 78ans (IQR 70-83), présentant principalement une atteinte céphalique avec une atteinte visuelle chez 58 patients (84 %) : amaurose fugace (n=11), baisse d’acuité visuelle persistante (n=35) et/ou une diplopie (n=30). Cinq patients (7 %) avaient une aortite. L’IRM de paroi haute résolution était réalisée avant instauration de la corticothérapie chez 11 patients (16 %), le même jour chez 26 patients (38 %) et après instauration de la corticothérapie chez 31 patients (45 %) avec un délai médian de 3jours (range 1-16jours). Une atteinte de l’AO était visualisée chez 58 patients (84 %), avec une atteinte bilatérale chez 40 patients (69 %), soit un total de 98 AO. L’atteinte inflammatoire de l’artère était cotée de grade 1 sur 41 artères (42 %), de grade 2 sur 38 artères (39 %) et de grade 3 sur 19 artères (19 %). La présentation clinique des patients avec atteinte de l’AO n’était pas différente des patients sans atteinte de l’artère ophtalmique. En particulier, ils n’avaient pas davantage de neuropathie optique ischémique antérieure (43 % vs 36 %, p=0,75) ni d’occlusion de l’artère centrale de la rétine (5 % vs 18 %, p=0,18). Il n’était pas noté de différence significative selon l’intensité de l’atteinte de l’AO, en particulier il n’y avait pas davantage de NOIAA ou d’OACR chez les patients présentant une atteinte de l’AO grade 2 ou grade 3.

Conclusion

L’atteinte de l’AO semble être fréquente dans la maladie de Horton, en particulier chez les patients avec une atteinte visuelle mais ne semble pas être corrélée à l’existence ou non d’une atteinte visuelle, quelle que soit l’intensité de la prise de contraste de l’artère sur l’IRM de paroi haute résolution.

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Vol 45 - N° S1

P. A88 - juin 2024 Retour au numéro
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  • Description d’une série de cas de vascularite isolée de l’artère ophtalmique chez des patients ne remplissant pas les critères diagnostiques d’artérite à cellule géante
  • T. Chazal, A. Baber, G. Clavel-Refregiers, A. Lecler
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  • Stratégie diagnostique à la recherche de mucopolysaccharidoses de phénotypes atténués à partir de signes d’appel rhumatologiques : étude rétrospective sur la base du PMSI
  • S. Bisiou, T. Levade, C. Jorgensen, Y.M. Pers

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