La bio-impédancemétrie un outil indispensable dans l’évaluation nutritionnelle des patients insuffisants rénaux - 08/06/24
Résumé |
Introduction |
La survie des patients présentant une insuffisance rénale chronique, dépend de plusieurs facteurs, les anomalies de l’état nutritionnel telle qu’une obésité ou une dénutrition font partie de ces facteurs, D’où l’importance de l’appréciation exacte du statut nutritionnel afin de préserver non seulement la fonction rénale de ces patients mais aussi leurs qualités de vie en dialyse.
Patients et méthodes |
C’est une étude observationnelle descriptive à recrutement prospective. Elle repose sur la réalisation de mesures de paramètres nutritionnels anthropométriques (IMC : indice de masse corporel, impédancemétrie) et biologiques ; portant sur des patients ayant une insuffisance rénale chronique avant le stade de dialyse ; tous résident à la wilaya d’Oran en Algérie et répondant aux critères d’éligibilité de l’étude.
Cette étude a débuté en 2019 d’une durée de quatre ans, et portant sur des patients, ayant été suivis en consultation du service de néphrologique EHU Oran, pour maladie rénale chronique.
Résultats |
La taille de notre échantillon était de 125 patients. L’âge moyen était de 56,3±12,3 ans ; la moyenne du DFG était de 33,38±15,64mL/min. Le sex-ratio était de 0,95. Les patients diabétiques représentaient 38,4 %. Et les patients hypertendus représentaient plus de 66 %.
L’évaluation nutritionnel des patients en IRC a retrouvé : plus de 71 % des patients avec un IMC supérieur à 25kg/m2 (obésité et surpoids) ; ceux dont l’IMC était supérieur à 30kg/m2 représentaient 33,6 %. Le pourcentage de femmes obèses selon l’IMC était plus élevé que celui des hommes (51,6 % contre 48,3 %, respectivement). Le taux le plus élevé d’obèse selon l’IMC est retrouvé chez les patients atteints d’IRC au stade 3b (p=0,003). L’obésité par pourcentage de graisse corporelle estimée par la méthode de bio-impédancemétrie a était identifiée chez 60 % des patients. L’IMC est associée à une sous-identification de l’obésité de 26,4 %. Un niveau de graisse viscérale augmenté était retrouvé chez 60 % des patients.
Plus de 45 % des patients présentaient une masse musculaire basse ; il existe une bonne corrélation linéaire inverse entre l’IMC et la masse musculaire, (p=0,000), (r=−0,732), ainsi qu’une très forte corrélation inverse entre la masse graisse corporelle et la masse musculaire (p=0,000), (r=−0,999). En effet on retrouve chez 90 % des patients obèses selon la méthode de bioimpédancemétrie une obésité sarcopénique.
Conclusion |
La mesure traditionnelle de l’IMC a identifié considérablement moins de patients atteints d’IRC comme obèses comparée aux critères d’évaluation nutritionnels basés sur l’estimation du pourcentage de graisse corporelle par impédancemétrie. L’évaluation de la composition corporelle par bioimpédancemétrie, en plus de la mesure de l’IMC, semble être un meilleur moyen de fournir plus de détails sur la perte progressive de masse musculaire et l’accumulation de graisse corporelle parmi la population d’IRC dans la pratique clinique réelle.
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Vol 45 - N° S1
P. A270 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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