La coxite a toujours été considérée comme étant un marqueur de sévérité des rhumatismes inflammatoires chroniques (RIC). Le but de ce travail était d’évaluer l’efficacité des anti-TNF alpha dans le traitement de la coxite au cours des spondyloarthrites (SpA).

Étude rétrospective transversale colligeant les dossiers de patients atteints de SpA, selon les critères de l’ASAS 2009, sous anti-TNF. L’activité de la SpA a été évaluée par le Bath Ankylosing Spondylitis Disease Activity Index (BASDAI). Le retentissement fonctionnel de la maladie a été évalué par le score BASFI (Bath ankylosing spondylitis functional index) et l’évaluation de retentissement fonctionnel de la hanche a été faite par l’indice de Lesquene. Les paramètres de retentissement clinique de la coxite ont été évalués avant et après mise sous anti-TNF alpha. La corrélation a été évaluée par le test paramétrique de Pearson. Le seuil de significativité a été fixé pour une valeur de p≤0,05.

Il s’agissait de 30 patients (27 hommes et 3 femmes) répartis comme suit : 66,7 % SpA (n=20), 20 % rhumatisme psoriasique (n=6), 3 patients avaient une spondyoarthrite associé aux uvéites et un patient avait une spondyloarthrite associé à la maladie de Cronh. L’âge moyen était de 41 ans±10,4 [24–69 ans]. La durée moyenne d’évolution était de 13,7 ans±9,4. Tous les malades étaient sous anti-TNF, 10 patients (33,3 %) ont été sous infliximab, 8 (26,6 %) sous etanercept, 6 (20 %) sous certolizumab, 3 (10 %) sous adalimumab et un patient sous golilumab. Huits patients ont eu recours à la prothèse totale de la hanche. Le score d’activité a montré une baisse significative après mise sous anti-TNF (p<0,001) (Tableau 1).

La coxite est un marqueur de sévérité et de retentissement fonctionnel des RIC. Sa recherche doit être systématique dès le diagnostic de la maladie. Notre étude a montré que le traitement biologique a une grande efficacité sur ce type d’atteinte.