Deuxième analyse intermédiaire d’une étude en ouvert du Leniolisib dans le syndrome PI3Kδ activée : efficacité et tolérance long terme - 08/06/24
Résumé |
Introduction |
Le syndrome de la PI3K delta activée (APDS) est un défaut de l’immunité inné rare, caractérisé par une déficience et une dérégulation immunitaire. Leniolisib est un inhibiteur oral hautement sélectif de la PI3Kδ, ciblant la physiopathologie de l’APDS. Dans un essai randomisé contrôlé versus placebo (ERC) mené chez des sujets APDS, leniolisib a été bien toléré et a démontré une activité significative sur les deux principaux critères d’évaluation : réduction des lymphadénopathies et augmentation des lymphocytes B naïfs. Une étude d’extension en ouvert (OLE) portant sur la tolérance et l’efficacité à long terme du leniolisib est en cours. Les résultats d’une analyse intermédiaire (2,0 années d’exposition médiane) ont déjà été rapportés. Nous présentons ici les résultats d’une deuxième analyse intermédiaire, avec 1 an de suivi supplémentaire.
Matériels et méthodes |
Les sujets de l’étude OLE étaient âgés de ≥12ans et avaient terminé l’étude NCT02435173 ou des études portant sur d’autres inhibiteurs PI3Kδ ; les sujets ont reçu 70mg de leniolisib deux fois par jour. Le critère principal d’évaluation était la tolérance à long terme, rapporté sous forme d’événements indésirables (EI) ; les critères d’efficacité comprenaient la fréquence des infections (critère secondaire), la lymphoprolifération (critère exploratoire) et la normalisation de l’immunoglobuline M (IgM) (critère exploratoire). La date d’extraction des données était le 13 mars 2023.
Résultats |
Au total, 37 sujets ont participé à l’étude OLE (26 précédemment traités par leniolisib, 11 non précédemment traités par leniolisib), dont 31 (84 %) poursuivaient leur traitement à l’extraction des données. L’exposition médiane au leniolisib était de 3,0ans (intervalle : 1,2–6,0ans). Pour le critère d’évaluation principal, 34 sujets (92 %) ont présenté ≥1 EI. Aucun nouvel EI lié au traitement n’a été rapporté depuis la première analyse intermédiaire (où 32/37 sujets avaient eu ≥1 EI) ; la plupart des EI était de grade 1/2. Les nouveaux EI graves comprenaient un lymphome hodgkinien de grade 3 à J750 de l’extension chez un sujet précédemment traité par placebo, avec interruptions de traitement et aggravation de la lymphoprolifération. Le traitement par leniolisib a entraîné une réduction significative du nombre total d’infections (–0,26 ; p=0,003), y compris respiratoires (–0,20 ; p=0,02) par rapport à N-1 ; 5 sujets ont cessé de recevoir des immunoglobulines. La réduction des lymphoproliférations dans le groupe leniolisib observées dans l’ECR s’est maintenue avec une réduction de 49,5 % (écart-type [ET] : 0,4) de la somme moyenne des diamètres des ganglions lymphatiques ; 26/30 sujets (87 %) avaient une réduction ≥30 %. Le volume moyen de la rate a diminué de 36,3 % (écart-type : 0,2) ; 19/31 sujets (61 %) avaient une réduction ≥35 %. Les taux d’IgM ont diminué et sont restés faibles à la dernière évaluation.
Conclusion |
Leniolisib a confirmé sa bonne tolérance et son efficacité à 3ans chez des sujets APDS.
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Vol 45 - N° S1
P. A135 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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