Patients français atteints de troubles olfactifs : quels sont leur vécu et ressenti ? - 02/06/24
Résumé |
Objectifs |
Évaluer l’expérience vécue des sujets atteints de troubles olfactifs dans leur quotidien et leur prise en charge médicale, ainsi que leurs attentes et propositions d’améliorations.
Matériel et méthodes |
Étude observationnelle transversale, menée de janvier 2020 à décembre 2021, incluant 300 sujets atteints de troubles olfactifs (222 femmes, 78 hommes ; âge moyen 46±15 ans) : 126 patients de la consultation d’ORL et 174 membres de l’association Anosmie.org. Tous les participants ont été invités à remplir un auto-questionnaire. Chaque réponse libre a été analysée thématiquement et encodée sous différentes variables qualitatives.
Résultats |
Les troubles olfactifs impactaient considérablement l’état de santé, la sécurité et la qualité de vie. Les causes aiguës hors COVID-19 (post-viral non COVID-19 et post-traumatisme crânien) étaient particulièrement à risque de présenter de nombreuses répercussions (psychologiques, sociales, sécurité et alimentation). La quasi-totalité des patients (94 %) étaient insatisfaits de leur prise en charge médicale, 28 % n’ont reçu que peu d’explications et 23 % jugeaient que leur dysosmie a été totalement négligée, qu’ils n’ont bénéficié d’aucune exploration voire qu’aucune étiologie ne leur a été donnée. Les patients souhaitaient avant tout bénéficier d’un suivi et d’un accompagnement.
Conclusion |
Malgré les répercussions significatives des troubles olfactifs sur l’état de santé et la qualité de vie, cette affection reste peu considérée par le corps médical. Tout patient devrait bénéficier d’un bilan ORL à l’aide d’une olfactométrie afin d’établir un diagnostic et un pronostic. Une prise en charge globale et multidisciplinaire est nécessaire, intégrant une éducation thérapeutique, un suivi psychologique, social et diététique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Troubles olfactifs, Olfactométrie, Qualité de vie, Handicap
Plan
☆ | Ne pas utiliser pour citation la référence française de cet article mais celle de l’article original paru dans European Annals of Otorhinolaryngology, Head and Neck Diseases en utilisant le DOI ci-dessus. |
Vol 141 - N° 3
P. 134-140 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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