Évaluation des risques associés aux maladies transmises par le moustique Aedes en Île-de-France lors des Jeux Olympiques de Paris 2024 - 01/06/24
Risk assessment for Aedes-borne diseases in the Île-de-France region during the Paris 2024 Olympics
Résumé |
Introduction |
L’attente de flux touristiques massifs pour les Jeux Olympiques (JO), associée à l’expansion d’Aedes albopictus rend l’évaluation de ce risque indispensable en Île-de-France (IDF).
Méthode |
Nous avons analysé l’origine et la temporalité des cas de dengue, chikungunya et Zika importés et notifiés en IDF ces 5 dernières années, ainsi que les flux de population IDF-zones endémiques (données des compagnies aériennes et projections touristiques pour 2024). L’outil de modélisation épidémiologique arbocartoR a été utilisé pour estimer le risque de cas autochtones selon différents scenarii d’importation.
Résultats |
Historiquement, les cas d’arboviroses importés proviennent principalement des Antilles françaises et surviennent à la fin de l’été. Les territoires ultra-marins dominent le trafic aérien entre zones endémiques intertropicales et IDF. Les prévisions suggèrent une réduction significative des visiteurs étrangers non-européens pendant les JO. Dans le scénario le plus à risque, défini par l’introduction de 400 cas virémiques sans mesures de lutte antivectorielles, les simulations prédisent jusqu’à 959 cas autochtones en IDF.
Conclusion |
Un surrisque d’importation d’arboviroses en IDF attribuable aux JO n’est pas anticipé (diminution attendue des visiteurs intertropicaux). Cependant, le risque d’importation et d’apparition de foyers autochtones dépend d’autres facteurs moins faciles à anticiper : la dynamique mondiale des épidémies, l’exhaustivité et les délais de notification des cas importés et l’adaptation des souches virales aux moustiques locaux. En intégrant ces paramètres en temps réel, les modèles comme arbocartoR pourraient aider à prévenir et gérer les risques associés aux maladies transmises par le moustique Aedes en territoires tempérés.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Introduction |
The anticipation of massive tourist flows for the Olympics, combined with the expansion of Aedes albopictus in the Île-de-France region (IDFR), necessitates assessing this risk for next summer.
Method |
We analyzed the origin and temporality of imported and notified cases of dengue, chikungunya and Zika in IDF over the last 5years, as well as population flows between IDFR and endemic areas (airline data and 2024 tourism projections). The arbocartoR epidemiological modeling tool was used to estimate the risk of autochthonous cases under different scenarios of imported cases.
Results |
Historically, imported arboviral disease cases have mainly originated in the French West Indies and occurred in late summer. The French Overseas-Territories dominate air traffic between endemic intertropical zones and the IDFR. Forecasts suggest a significant reduction in non-European foreign visitors during the Olympics. In the highest-risk scenario (400 viremic cases without vector control measures), simulations predict up to 959 autochthonous cases in the IDFR.
Conclusion |
An increased risk of arbovirus importation in the IDFR attributable to the Olympics is not anticipated (expected decrease in intertropical visitors). However, the risk of importation and the emergence of autochthonous outbreaks depend on less predictable factors: global epidemic dynamics, completeness and timeliness of imported cases notification, and viral strains adaptation to local mosquitoes. Integrating these parameters in real-time to models like arbocartoR could help prevent and manage risks associated with Aedes mosquito-transmitted diseases in temperate territories.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Arbovirus, Dengue, Modèles épidémiologiques, Paris, Analyse de risque
Keywords : Arboviruses, Dengue, Epidemiological models, Paris, Risk assessment
Plan
Vol 85 - N° 4
Article 102764- août 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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