Suicidal thoughts and behavior of adolescents with depression in Reunion Island – evolution before and after the initial Covid-19 lockdown - 01/06/24
Idéations et conduites suicidaires d’adolescents diagnostiqués avec une dépression à l’île de La Réunion – évolution avant et après le confinement initial de la Covid-19
Abstract |
Background |
The number of patients consulting with suicidal thoughts and behavior in the health care centers have increased since the Covid-19 pandemic. This increase has been particularly important among adolescents. Most often these patients are diagnosed with anxiety or depressive symptoms. We only have a limited amount of information on depression and STB in adolescents since epidemiological monitoring in health care institutions is based on computerized coding derived from ICD-10. This coding system is very specific for the different forms of depression yet fails to provide accurate coding for suicidal thoughts and behavior. The objectives of this study were to compare the numbers of adolescents with depression who were admitted with suicidal thoughts and behavior before and after the initial Covid-19 lockdown and to highlight possible gender disparities.
Methods |
Patients’ medical charts for this retrospective research were obtained from the Department of Adolescent Psychiatry at the University Hospital Centre of Reunion Island, manually screened, and then analyzed. We included all adolescents diagnosed with depression who had had their first consultation between January 1, 2019 and July 31, 2021. The number of patients presenting suicidal thoughts, self-harm and suicide attempts were compared before and after the initial Covid-19 lockdown.
Results |
Three hundred and sixty-one adolescents diagnosed with depression participated in the study (33.5% males, 66.5% females). Their average age was 16 (SD=1.7). The number of admitted patients increased from 9 to 16 new adolescents with depression and STB each month between the period before and after the first lockdown, with a large proportion of female patients (increase of 74.1%).
Conclusion |
This study showed an increase in the number of adolescents consulting for suicidal thoughts or behavior in an adolescent psychiatry department in Reunion Island after the initial Covid-19 lockdown. They were mainly female. This increase has strained an already overburdened mental health system by doubling the number of adolescents that each health care provider has had to help which increases the risk of inadequate care by rapidly increasing the workload but with constant resources.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Résumé |
Contexte |
Le nombre de patients se présentant dans les services de soins pour des idéations et conduites suicidaires a augmenté depuis la pandémie de Covid-19. Cette augmentation a été particulièrement importante chez les adolescents. Une majorité d’entre eux présentait des symptômes anxieux ou dépressifs. Cependant, les informations sur la dépression, les idéations et gestes suicidaires des adolescents sont limitées à l’île de La Réunion, car le suivi épidémiologique repose sur un codage informatisé dérivé de la dixième édition de la classification internationale des maladies, bien utilisé pour la dépression, mais peu renseigné pour les conduites suicidaires. L’objectif de cette étude est de comparer le nombre d’adolescents consultant pour une forme de dépression et idéations ou conduites suicidaires avant et après le confinement initial de la Covid-19 sur l’île de La Réunion et de mettre en évidence les éventuelles différences entre leur genre.
Méthodes |
Pour cette étude rétrospective, les dossiers médicaux des patients ont été obtenus auprès du Service de psychiatrie de l’adolescent du Centre hospitalier universitaire de la Réunion et individuellement étudiés puis analysés. Nous avons inclus des adolescents avec un diagnostic de dépression ayant eu leur première consultation entre le 1e janvier 2019 et le 31 juillet 2021. Le nombre de patients présentant des idéations suicidaires et des conduites suicidaires a été comparé avant et après le premier confinement.
Résultats |
361 adolescents diagnostiqués avec une dépression ont participé à l’étude (33,5 % garçons, 66,5 % filles). L’âge moyen des adolescents qui se sont présentés dans le service était de 16 ans (SD=1,7). Le nombre d’adolescents consultants pour un premier épisode de dépression avec des idéations et conduites suicidaires est passé de 9 à 16 consultations par mois entre la période d’avant et après le premier confinement, avec une large prédominance féminine (augmentation de 74,1 %).
Conclusion |
Cette étude a montré une augmentation du nombre d’adolescents avec une dépression et présentant des idées ou des conduites suicidaires consultant pour des soins pédopsychiatriques à La Réunion. Il s’agissait principalement d’adolescents de sexe féminin. Cette augmentation a mis à rude épreuve un système de santé mentale déjà surchargé en doublant le nombre de patients que chaque professionnel de santé avait à prendre en soins, ce qui augmente le risque de soins inadéquats par l’augmentation rapide de la charge de travail à moyens constants.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Keywords : Suicidal ideation and behavior, Depression, Covid-19, Adolescence, Gender
Mots clés : Idéation et conduite suicidaire, Dépression, Covid-19, Adolescence, Genre
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