Apport des hémocultures dans le diagnostic étiologique des infections disco-vertébrales non tuberculeuses - 29/05/24
Résumé |
Introduction |
L'étiologie des infections disco-vertébrales (IDV) est dominée par les infections à germes pyogènes, la tuberculose et la brucellose. Les hémocultures (HC) demeurent le premier examen à réaliser au cours de l'enquête étiologique. En effet, si le diagnostic étiologique des IDV tuberculeuses repose essentiellement sur la ponction-biopsie disco- vertébrale (PBDV), celui des IDV non tuberculeuses est tributaire des HC et des sérologies. L'objectif de notre étude était d'évaluer l'apport des hémocultures au diagnostic étiologique des IDV non tuberculeuses.
Matériels et méthodes |
Etude rétrospective et descriptive menée sur 7 ans [2016-2022] colligeant les cas d'IDV non tuberculeuses à pyogènes et brucelliennes.
Résultats |
Nous avons colligé 91 cas. L'âge moyen des patients était de 58 [19-86] ans avec un genre-ratio de 1,52 (55 hommes et 36 femmes). Le diagnostic étiologique était une infection à pyogènes dans 49 (54%) cas et une brucellose dans 42 (46%) cas. Le nombre moyen d'HC réalisées était de 3 [1-7], avec une moyenne de 2 HC au cours des IDV brucelliennes et de 4 HC au cours des IDV à pyogènes. Les hémocultures étaient positives dans 36 (40%) cas, négatives dans 44 (48%) cas et contaminées dans 11 (12%) cas. Elles étaient contributives au diagnostic étiologique dans 37% (n=34) des IDV, 19% (n=8) des brucelloses (isolant Brucella spp.) et 53% (n=26) des IDV à pyogènes. Parmi les HC contributives au diagnostic au cours des infections à pyogènes, 15% (n=4/26) étaient réalisées dans les suites d'une PBDV. Les germes incriminés au cours des IDV à pyogènes étaient Staphylococcus aureus (38%, n=10/26) dont 9 souches sensibles à la méticilline, Streptococcus spp. (15%, n=4/26), les staphylocoques à coagulase négative (12%, n=3/26), Klebsiella pneumoniae (12%, n=3/26), Escherichia coli (12%, n=3/26), Proteus mirabilis (8%, n=2/26) et Enterococcus spp. (4%, n=1/26).
Conclusion |
L'identification microbiologique est une pierre angulaire de la prise en charge des IDV non tuberculeuses et en particulier à pyogènes. Les HC sont indispensables ayant isolé dans notre étude le germe incriminé dans environ la moitié des cas permettant de sursoir à la pratique d'une PBDV. Dans ce cadre, le respect des règles de bonnes pratiques des HC est primordial.
Aucun lien d'intérêt
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 3 - N° 2S
P. S88 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Déjà abonné à cette revue ?