Optimisation de l'Astreinte Francilienne d'Infectiologie : une étude en 3 volets - 29/05/24
Résumé |
Introduction |
L'Astreinte Francilienne d'Infectiologie (AFI) permet aux médecins hospitaliers de bénéficier d'avis infectieux par un sénior volontaire, la nuit ou en week-end et jour férié depuis 2016. Suite à la reprise de sa coordination en 2023 par le CRAtb, une évaluation globale a été menée afin d'ajuster ce dispositif à sa montée en puissance.
Matériels et méthodes |
Cette étude comportait 3 volets : d'une part l'analyse des bases de données de l'AFI en 2023 (plateformes de transferts d'appel et de traçabilité des avis), et d'autre part une enquête par deux questionnaires en ligne (satisfaction, motif des recours, opinion sur les modalités) auprès des infectiologues prenant des astreintes, ainsi que des médecins ayant requis un avis pendant l'année, sollicités par emails.
Résultats |
Parmi 5237 appels aboutis, 43,9% (n=2299) des avis ont été tracés. Le taux de participation à l'enquête en ligne a été de 60% (n=115/192) chez les infectiologues, et de 18,3% (n=170/930) auprès des médecins requérants.
En moyenne, 5,9 appels ont été reçus chaque nuit et 27 en journée le week-end. Parmi les avis consignés, 47,4% (n=1089) provenaient des services des urgences, 40,3% (n=926) d'hospitalisation et 3,1% (n=72) de réanimation (n=25 autres ; n=187 non connus).
La satisfaction globale de ce dispositif est de 3,1/5 chez les infectiologues, et 4.8/5 chez les requérants.
Ces derniers ont sollicité l'AFI : pour échanger sur des situations complexes en termes de balance bénéfice/risque (32,9%, n=56), devant un doute sur une prise en charge (28,8%, n=49), dans l'ignorance de la conduite à tenir (23,5%, n=40) ou pour une validation spécialisée (14,1%, n=24).
Parmi les avis tracés (hors 48 AES), 35,6% (n=819) ont conduit à l'initiation d'un traitement anti-infectieux, 17,8% (n=410) à sa modification, 10,1% (n=232) à sa poursuite, 17,2% (n=395) à son abstention et 3,4% (n=79) à son arrêt (n=316 non connus).
Concernant le fonctionnement de l'AFI, 83,5% (n=96) des infectiologues plébiscitent la création d'une fiche de demande à préremplir par les requérants, tandis que 71,8% (n=122) de ces derniers l'accepteraient. Les deux parties sont favorables à la transmission des avis en copie au référent antibiotique local (respectivement à 83,5% (n=96) et 74,7% (n=127).
Enfin, 93,0% (n=107) des infectiologues aimeraient décaler l'horaire d'astreinte de 8h à 13h le dimanche, alors que les médecins requérants déclarent d'autres possibilités de recours le matin, du moins le samedi : SMIT local (58,8% (n=100)) ou d'un autre établissement (18,8% (n=32)) notamment. Par ailleurs, la possibilité de dédoubler l'astreinte les après-midis de week-end est demandée par 63,5% (n=73) des infectiologues.
Conclusion |
L'AFI est un dispositif apprécié et reconnu pour son utilité, dont la demande croissante nécessite des adaptations, et pour lequel des suggestions sont plébiscitées par les infectiologues participant à l'AFI et acceptées par leurs collègues requérants.
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Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 3 - N° 2S
P. S41 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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