Épidémiologie des infections chez les transplantés d'organe solide au cours du suivi à long terme - 29/05/24
Résumé |
Introduction |
Le nombre de receveurs de greffe d'organe et la survie des allogreffes ont considérablement augmenté au cours des trois dernières décennies. Les résultats à long terme restent cependant affectés par les infections, qui sont insuffisamment caractérisées sur le long terme (>12 mois après la transplantation). Nous proposons de décrire l'épidémiologie et la typologie des infections survenues tardivement (>12 mois après la transplantation) au sein d'une cohorte nationale de transplantés.
Matériels et méthodes |
Depuis 2008, la cohorte a systématiquement inclus >95 % de tous les patients transplantés, collectant des données prédéfinies incluant les infections à des moments déterminés. Tous les adultes ayant reçu une greffe de coeur, de foie, de poumon, de rein et de rein-pancréas transplantés entre le 1er mai 2008 et le 31 décembre 2020, avec un suivi d'au moins 12 mois, ont été inclus. Toutes les infections cliniquement significatives (infections bactériennes, fongiques, parasitaires et virales prouvées ; infections fongiques, parasitaires, virales et mycobactériennes probables ; et syndromes viraux) ont été analysées.
Résultats |
4378 patients (330 receveurs de greffe de coeur, 980 de foie, 448 de poumon, 2514 de rein et 106 de rein-pancréas) avec une durée médiane de suivi de 6,3 ans ont été inclus. Au moins une infection cliniquement significative a été enregistrée chez 2840 (64,9 %) patients, avec un taux d'incidence de 0,69 infection pour 1000 jours de transplantation. Les taux d'incidence les plus élevés ont été identifiés chez les receveurs de greffe de poumon, de rein-pancréas et de rein, avec respectivement 1,45, 0,76 et 0,7 infections pour 1000 jours de transplantation. Parmi les 5948 infections cliniquement significatives, 3436 (57,8 %) étaient bactériennes, 2366 (39,8 %) étaient virales, 264 (4,4 %) étaient fongiques et 52 (0,9 %) étaient parasitaires. Les Enterobacterales et les virus respiratoires étaient les pathogènes les plus courants. Seules 34 infections bactériennes opportunistes sont survenues. La principale cause d'infections étaient les virus chez les receveurs de greffe de coeur et de poumon, et les bactéries chez les receveurs de greffe de rein, de foie et de rein-pancréas. Ces infections ont continué à survenir à des taux élevés pendant toute la période d'observation.
Conclusion |
Nos données participent à la description du fardeau représenté par les infections survenant tardivement après la transplantation.
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Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 3 - N° 2S
P. S16 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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