S'abonner

Quelles occasions manquées sur la campagne de vaccination HPV des élèves de 5ème ? - 29/05/24

Doi : 10.1016/j.mmifmc.2024.04.404 
E. Le Cloarec 1, M. Betous 1, L. Khatchatourian 1
1 CH, Quimper, France 

Résumé

Introduction

Malgré une très bonne efficacité et tolérance du vaccin contre les papillomavirus humains (HPV), la couverture vaccinale reste insuffisante en France. Une campagne nationale de vaccination contre les HPV a été déployée dès la rentrée scolaire 2023-2024 auprès des élèves de 5ème. Pour cette première campagne, il a été décidé par nos autorités régionales de ne proposer que la vaccination HPV. L'objectif de ce travail était de savoir s'il était opportun de réaliser d'autres vaccins aux élèves rencontrés.

Matériels et méthodes

La campagne de vaccination a été réalisée dans notre région par les centres de vaccination publics (CVP) qui avaient pour mission d'organiser les sessions de vaccination dans les collèges publics et privés volontaires de son territoire. Pour notre CVP, un trinôme médecin-IDE-secrétaire se déplaçait dans chaque établissement pour vacciner les élèves pour qui l'autorisation parentale avait préalablement été récupérée et pour qui le carnet de santé était disponible le jour de la visite. Une vérification du carnet était réalisée par le médecin présent et le staut des autres vaccins (dTcaP, ROR, VHB et méningocoque C) était notifié dans le dossier médical comme « à jour » ou « non à jour ».

Résultats

Entre le 19 octobre et le 22 décembre 2023, notre CVP s'est déplacé dans 35 collèges (26 publics et 11 privés volontaires), ce qui représentait un prévisionnel de 3372 élèves. Nous avons récupéré 973 autorisations parentales positives sur les 1313 enveloppes reçues (29%).

Au final, 781 élèves (23% de collégiens de 5ème) ont été vaccinés (53% de garçons et 47% de filles). Les principales causes de non vaccination étaient : oubli de carnet de santé (n=67), désistement (n=19), déjà vacciné HPV avec 2 doses (n=18).

Parmi les élèves vaccinés, 389 (50%) n'étaient pas à jour d'au moins un autre vaccin (dTcaP, ROR, VHB et Méningocoque C). Il manquait principalement qu'un seul vaccin pour 292 élèves (75%), 2 vaccins pour 78 élèves (20%) et plus de 2 vaccins pour 19 élèves (4%).

Le dTcaP des 11-13 ans était le principal vaccin non à jour (n = 331) puis le VHB (n = 106), le méningocoque C (n = 66) et le ROR (n= 22).

Si l'on ne tenait pas compte du dTcaP des 11-13 ans (âge non atteint, transition avec le nouveau calendrier vaccinal en 2013), il restait cependant 160 élèves (20.5%) non à jour d'au moins un autre vaccin parmi ROR, méningocoque C et VHB.

Conclusion

Si dans notre région la couverture vaccinale globale est bonne et l'adhésion à cette première campagne de vaccination HPV est proche de l'objectif national (30%), près de 50% des collégiens n'étaient pas à jour d'au moins un autre vaccin (20% si on ne tient pas compte du dTcaP) et ce, malgré un contrôle des carnets de santé généralement réalisé par l'IDE scolaire en classe de 6ème et les possibles consultations réalisées auprès de professionnels de santé avant notre intervention. Pour chaque élève pour qui au moins un vaccin manquait, un courrier d'information a été remis aux parents. Lors de notre deuxième passage, nous réévaluerons si la mise à jour a été faite dans l'intervalle. Le cas échéant, il serait justifié que nos autorités régionales valident une campagne vaccinale plus globale auprès des collégiens.

Aucun lien d'intérêt

Le texte complet de cet article est disponible en PDF.

© 2024  Publié par Elsevier Masson SAS.
Ajouter à ma bibliothèque Retirer de ma bibliothèque Imprimer
Export

    Export citations

  • Fichier

  • Contenu

Vol 3 - N° 2S

P. S149-S150 - juin 2024 Retour au numéro
Article précédent Article précédent
  • Evaluation des connaissances sur la tuberculose dans le cadre d‘un programme ETP : Regards croisés des patients et des soignants
  • E. Torres, J.L Meynard, E. Zadi, E. Raby, N. Pum, K. Lacombe
| Article suivant Article suivant
  • L'infirmière de santé publique en Guyane : un poste original et stratégique à la croisée des chemins entre hôpital, ARS et Santé Publique France
  • C. Prince, P. Le turnier, L. Carvalho, L. Epelboin, H. Kallel, S. Houcke, P. Abboud, F. Mubenga, T. Succo, F. Djossou

Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.

Déjà abonné à cette revue ?

Mon compte


Plateformes Elsevier Masson

Déclaration CNIL

EM-CONSULTE.COM est déclaré à la CNIL, déclaration n° 1286925.

En application de la loi nº78-17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés, vous disposez des droits d'opposition (art.26 de la loi), d'accès (art.34 à 38 de la loi), et de rectification (art.36 de la loi) des données vous concernant. Ainsi, vous pouvez exiger que soient rectifiées, complétées, clarifiées, mises à jour ou effacées les informations vous concernant qui sont inexactes, incomplètes, équivoques, périmées ou dont la collecte ou l'utilisation ou la conservation est interdite.
Les informations personnelles concernant les visiteurs de notre site, y compris leur identité, sont confidentielles.
Le responsable du site s'engage sur l'honneur à respecter les conditions légales de confidentialité applicables en France et à ne pas divulguer ces informations à des tiers.


Tout le contenu de ce site: Copyright © 2024 Elsevier, ses concédants de licence et ses contributeurs. Tout les droits sont réservés, y compris ceux relatifs à l'exploration de textes et de données, a la formation en IA et aux technologies similaires. Pour tout contenu en libre accès, les conditions de licence Creative Commons s'appliquent.