Traitement antibiotique oral exclusif pour la pneumonie communautaire hospitalisée : Analyse secondaire d'un essai clinique randomisé - 29/05/24
Résumé |
Introduction |
Dans cette étude, nous avons cherché à évaluer l'efficacité de différents modes d'administration et types de bêta-lactamines dans le traitement de la pneumonie communautaire (PAC) chez les patients hospitalisés.
Matériels et méthodes |
Dans cette analyse secondaire d'un essai clinique randomisé sur des patients hospitalisés pour une PAC (essai PTC) comparant deux durées de bêta-lactamines (3 jours versus 8 jours), qui a conclu à la non-infériorité, nous avons inclus des patients qui ont reçu soit un schéma amoxicilline-clavulanate (AMC), soit un schéma céphalosporine de 3ème génération (C3G), et exclusivement un traitement par voie intraveineuse (IV) ou orale pendant les 3 premiers jours (suivi de 5 jours de placebo ou d'AMC oral, selon la randomisation). Le choix de la voie d'administration et de la molécule était laissé au médecin responsable. Le critère principal était l'échec 15 jours après la première prise d'antibiotique, défini par une température >37,9°C, et/ou l'absence de résolution/amélioration des symptômes respiratoires, et/ou un traitement antibiotique additionnelle quelle qu'en soit la cause. Les résultats en fonction de la voie d'administration et du type d'antibiotiques ont été évalués par régression logistique. La pondération des probabilités inverses de traitement (IPTW) avec un modèle de score de propension a été utilisée pour tenir compte de la non-randomisation de la voie d'administration et des facteurs de confusion potentiels.
Résultats |
Nous avons inclus 200 patients de l'essai initial, dont 107/200 (53,5 %) ont été traités uniquement par voie orale. Les taux d'échec à J15 n'étaient pas significativement différents entre les patients traités par voie IV initiale et ceux traités par voie orale (aOR 0,973 (IC95% 0,519-1,823), p=0,932), et entre les C3G et l'AMC (aOR 0,605 (IC95% 0,288-1,207), p=0,167). Le seul facteur associé à l'échec était l'âge > 68 ans (aOR 2.215 (IC95% 1.133-4.468), p=0.023).
Conclusion |
Chez les patients hospitalisés atteints de PAC, il n'y avait pas de différence significative en termes d'efficacité entre le traitement IV initial et le traitement oral exclusif, et entre l'AMC et les C3G.
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Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Vol 3 - N° 2S
P. S12-S13 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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