Diagnostic et traitement d'un diabète insipide - 28/05/24
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Résumé |
Le diabète insipide est une pathologie rare, secondaire à un déficit de sécrétion de la vasopressine, ou à une sensibilité rénale diminuée à cette hormone hypothalamohypophysaire, qui est impliquée dans la capacité du corps à concentrer les urines. Il se traduit par une polyurie hypotonique avec polydipsie compensatrice, permettant une bonne tolérance clinique et biologique tant que les apports hydriques sont suffisants. Les étiologies en sont variées, héréditaires ou acquises. On peut distinguer quatre entités distinctes : le diabète insipide central, néphrogénique ou gestationnel et la polydipsie primaire qui est le principal diagnostic différentiel. La démarche diagnostique doit s'appuyer en premier lieu sur le contexte clinique, un simple ionogramme sanguin avec une osmolalité plasmatique et urinaire et une imagerie de la région hypothalamohypophysaire. Cependant, certains tests diagnostiques plus complexes sont parfois nécessaires. Le test de restriction hydrique, qui était le gold standard, tend à être remplacé par le dosage de la copeptine (basale ou stimulée), un dérivé de la protéine précurseur préprovasopressine, en raison de ses bonnes performances diagnostiques et d'une réalisation plus simple. La prise en charge adéquate diffère selon l'entité. Elle repose principalement sur le traitement hormonal substitutif par desmopressine pour le diabète insipide central et gestationnel. Le traitement du diabète insipide néphrogénique est quant à lui essentiellement symptomatique. Dans tous les cas, le traitement de la cause doit être entrepris dès que possible (chirurgie d'une tumeur hypothalamohypophysaire, corticothérapie pour une pathologie infiltrative, arrêt du lithium, correction de troubles ioniques, etc.).
Mots-clés : Diabète insipide, Vasopressine, Aquaporine, Copeptine, IRM hypophysaire
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