Itinéraire de soins des cas de rage au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo au Burkina Faso - 26/05/24
Care itinerary for human rabies cases at Yalgado Ouedraogo University Hospital Center in Burkina Faso

Points forts |
• | La rage humaine est fréquente dans la ville de Ouagadougou ; |
• | Le nombre d'enfants est élevé parmi les cas de rage ; |
• | L'utilisation de la médecine traditionnelle est fréquente après l'agression par un animal ; |
• | L'inaccessibilité financière et géographique du vaccin et du sérum antirabique a été observée ; |
• | Les raisons principales de l'absence de prophylaxie antirabique sont l'ignorance, la négligence et l'absence d'information des parents après la morsure de leur enfant. |
Highlights |
• | Human rabies is common in the city of Ouagadougou; |
• | The number of children is high among rabies cases; |
• | Traditional medicine use is frequent after an animal bite; |
• | Financial and geographical inaccessibility of anti-rabies vaccine and serum was observed; |
• | Main reason behind the absence of rabies prophylaxis practice is ignorance, negligence and the lack of information for parents after their child's bite. |
Résumé |
Introduction |
Le parcours de soins après exposition à la rage est crucial dans la prévention de cette maladie. Nous avons voulu évaluer les échecs de ce parcours conduisant à l'hospitalisation pour rage.
Méthodes |
Étude transversale menée de 2010 à 2017 dans le service des maladies infectieuses du Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo de Ouagadougou (Burkina Faso) portant sur les cas de rage hospitalisés.
Résultat |
49 cas de rage ont été hospitalisés en huit ans. Les cas résidaient principalement à Ouagadougou (60 %). Le nombre d'enfants (43 %), essentiellement des élèves dans 33 % des cas, est non négligeable. Dans 37 % des cas, le chien de compagnie était l'agresseur. Après la morsure, la plupart (43 %) a consulté chez un tradi-thérapeute : la poudre noire (52 %) et des poils d'animaux (43 %) ont été appliqués sur les lésions. Les raisons de non prévention antirabique sont l'ignorance (30,5 %) et la négligence (24,5 %).
Conclusion |
Le contrôle du réservoir associé à une sensibilisation ciblée des élèves, et des tradi-thérapeutes ainsi qu'une implication des autorités sanitaires amélioreraient la lutte contre la rage au Burkina Faso.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Abstract |
Background |
The care and treatment of human rabies cases is essential in the fight against this infectious disease, hence this study.
Methods |
This is a descriptive cross-sectional study of human rabies cases from 2010 to 2017 in the infectious diseases department Yalgado Ouédraogo University Hospital in Ouagadougou (Burkina Faso).
Results |
49 cases of rabies have been hospitalized in eight years. The cases mainly resided in Ouagadougou (60%). The number of children (43%), mostly schoolchildren in 33% of cases, is not negligible. In 37% of cases, the pet dog was the aggressor. After the bite, most patients (43%) consulted a traditional therapist: black powder (52%) and animal hair (43%) were applied to the lesions. The reasons for non-rabies prevention were ignorance (30.5%) and negligence (24.5%).
Conclusion |
Controlling of the reservoir, combined with targeted awareness-raising among schoolchildren and traditional therapists, and the involvement of health authorities would improve rabies control in Burkina Faso.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots-clés : Rage, Élèves, Tradipraticien, Ignorance, Ouagadougou
Keywords : Rabies, Schooledchildren, Traditional therapist, Ignorance, Ouagadougou
Plan
Vol 3 - N° 2
P. 55-61 - juin 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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