Effets du travail en horaires décalés sur la qualité du sommeil, la santé et la vie sociale chez des professionnels des métiers de service à la personne à Oran - 19/05/24

Résumé |
Introduction |
Le travail en horaires atypiques (le travail posté et en particulier le travail de nuit) est considéré comme un risque professionnel important dans de nombreux secteurs, y compris dans les métiers de services à la personne.
Objectifs |
(1) Explorer les troubles du sommeil et de la vigilance liés au travail en horaires décalés.
(2) Évaluer la santé et le vécu des travailleurs en ces horaires.
(3) Étudier leur relation avec des facteurs personnels et professionnels.
Méthodologie |
Il s’agit d’une enquête épidémiologique transversale descriptive menée sur 3 ans. Elle couvre tous les professionnels des métiers de service à la personne à Oran, Algérie. Les données ont été collectées via un questionnaire portant sur la santé générale, la somnolence (échelle d’Epworth) et la qualité de sommeil (questionnaire de Spiegel). Les participants sont divisés en trois groupes selon leurs horaires : travail de jour (TJ), travail posté (TP), et travail de nuit (TN).
Résultats |
La population de l’étude se composent de 1015 salariés (âge moyen de 40 ans, ancienneté moyenne de 13 ans, 8 % de femmes), 38 % sont en TJ, 34 % en TP, et 28 % en TN. Les problèmes de somnolence et de troubles du sommeil sont plus fréquents chez les TN et TP que les TJ. Les travailleurs de jour se sentent en meilleure santé comparés aux TN et TP. Les troubles digestifs et la consommation de somnifères ou d’anxiolytiques sont plus élevés chez les TN. Pas de différence statistiquement significative en termes de diabète, d’HTA, de surpoids ou d’obésité entre les groupes.
Concernant la qualité de vie et le vécu pour les TN et TP : le sommeil post-travail est en moyenne de 6,1 heures, en dessous des normes recommandées. Les motivations pour le travail en horaires décalés incluent le salaire, le calme et le sentiment de liberté. La vie sociale est perturbée, impactant la famille, le conjoint et les enfants. Trente-huit pour cent envisagent de continuer le travail en horaires décalés, alors que 25 % sont indécis.
Conclusion |
Le travail de nuit engendre plus de troubles du sommeil et de santé que le travail posté chez les professionnels des métiers de service à la personne à Oran.
Il est essentiel d’informer et de sensibiliser les salariés et employeurs sur l’impact des rythmes horaires de travail sur la santé.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Travail en horaires décalés, Sommeil, Vie sociale, Métier de service, État de santé
Plan
Vol 85 - N° 2-3
Article 102064- mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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