Le valvulaire au travail - 19/05/24
Résumé |
Tout au long de l’évolution d’une valvulopathie, l’équipe de santé et prévention au travail joue un rôle important.
Dépistage |
L’auscultation cardiaque doit être pratiquée à chaque occasion, d’autant plus que les sujets jeunes et en bonne santé habituelle ont de plus en plus rarement un suivi médical préventif organisé. Un souffle doit être caractérisé à l’auscultation. Certains souffles ne sont pas valvulaires (cardiomyopathie hypertrophique et/ou obstructive, fistule artérioveineuse…). Certains souffles, systoliques, sont anorganiques, fonctionnels. Il convient de savoir reconnaître un souffle d’insuffisance mitrale et de rétrécissement aortique. Tous les souffles diastoliques sont pathologiques et doivent faire l’objet d’un avis spécialisé. L’examen de référence en première intention est l’échocardiographie.
Urgence |
Deux situations doivent être prises en charge en urgence : fièvre et souffle font évoquer le diagnostic d’endocardite infectieuse. Souffle et douleur thoracique doivent faire éliminer une dissection aortique.
Prise en charge d’une valvulopathie connue |
Les techniques interventionnelles, non chirurgicales et chirurgicales ont beaucoup évolué ces dernières décennies. Les recommandations actuelles proposent des actes invasifs de réparation ou de remplacement valvulaire chez des patients asymptomatiques, sur des critères de retentissement de la maladie, afin de permettre un meilleur pronostic à long terme. Cela suppose que les patients soient suivis régulièrement, et l’équipe de santé au travail peut veiller à la qualité de l’organisation de ce suivi. La dégradation de l’état général d’un travailleur porteur d’une valvulopathie, l’apparition de symptômes cardiologiques doivent provoquer un nouveau bilan, quel que soit le poste de travail. Les décisions se prennent désormais en « Heart Team », dans des centres spécialisés ayant accès aux plateaux techniques d’imagerie, de radiologie interventionnelle, de chirurgie.
Travail du valvulaire connu |
Après geste invasif, interventionnel ou chirurgical, le retour au travail se fera après un temps de convalescence suffisant, en collaboration avec l’équipe de cardiologie, le médecin généraliste, et le plus souvent l’équipe de réadaptation. La visite avant reprise doit être largement utilisée. L’évaluation du poste de travail prendra en compte les traitements de la valvulopathie (risque infectieux, risque de coupure en cas d’anticoagulants). L’évaluation de la charge physique au poste de travail sera confrontée à la condition physique du sujet. En cas de doute, l’étude de la fréquence cardiaque au poste de travail peur aider. La reprise de la conduite, en milieu professionnel comme privé, tiendra compte des textes en vigueur.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Valvulopathie, Échocardiographie, Souffle cardiaque
Plan
Vol 85 - N° 2-3
Article 101997- mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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