Accompagner le maintien dans l’emploi avec la cardiofréquencemétrie - 19/05/24
Résumé |
Introduction |
Les maladies cardiovasculaires sont une préoccupation majeure de santé publique aujourd’hui en France. Dans un objectif de maintien en emploi, la cardiofréquencemétrie (CFM) peut être utilisée pour cibler les postes de travail permettant une reprise progressive pour des salariés fragilisés par des pathologies cardiovasculaires. Elle contribue à évaluer l’impact de la charge physique, des contraintes biomécaniques ou de la chaleur au poste de travail. Depuis 2009, dans une démarche d’accompagnement dans l’évaluation et la prévention des risques professionnels, l’AHI33 propose aux entreprises la réalisation de CFM.
Matériel et méthode |
La CFM se déclenche sur demande du médecin du travail. Elle est réalisée par un préventeur formé spécifiquement à cette technique. Une pré-étude de l’entreprise est réalisée (repérage du poste, organisation du travail, ambiance thermique, horaires…). Après l’accord des salariés participant à l’étude, le médecin du travail s’assure qu’ils ne présentent aucun critère d’exclusion susceptible d’influencer les mesures. Ils sont équipés d’une ceinture placée sur le thorax à même la peau avant le début du travail. L’enregistrement est effectué pendant toute la durée de leur travail, tandis qu’un relevé de l’activité est également réalisé en parallèle.
Résultats |
Depuis 2009 à l’AHI33, 54 CFM ont été effectuées, pour majorité dans le secteur industriel (50 %). La prévention primaire est un motif d’intervention majeur : l’objectif est l’amélioration continue des conditions de travail en termes de pénibilité cardiovasculaire ou d’astreinte thermique. L’évaluation post-événement cardiovasculaire représente 35 % des interventions, permettant d’évaluer l’adéquation du poste avec leur santé, de définir les tâches possibles, d’évaluer la pertinence d’une adaptation ou d’un changement de poste. Dans 85 % des situations, ces interventions ont confirmé que l’activité exercée par le salarié était compatible avec son état de santé sur le plan cardiovasculaire, permettant de rassurer salariés et entreprises. Toutes les interventions ont permis de suggérer des solutions de prévention techniques et organisationnelles. Ces propositions ont pu être personnalisées en fonction des résultats. Une comparaison avant/après des processus de travail a pu être réalisée pour évaluer l’impact des améliorations des conditions de travail.
Conclusion |
La CFM est une aide indispensable en prévention primaire et secondaire pour le maintien dans l’emploi des salariés. Avec l’allongement de la durée du travail et la prévalence des maladies cardiovasculaires, c’est un outil supplémentaire à la disposition du médecin du travail, de son équipe et des entreprises pour lutter contre la désinsertion professionnelle.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Cardiofréquencemétrie, Maladie cardiovasculaire, Maintien dans l’emploi, Prévention primaire
Plan
Vol 85 - N° 2-3
Article 102236- mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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