Exposition des balisticiens aux vibrations lors de tirs de comparaisons - 19/05/24
Résumé |
Introduction |
Les balisticiens du LPS sont exposés à des risques tout au long de leur carrière (bruit, plomb, postures contraignantes, etc.). Les vibrations transmises aux membres supérieurs lors des tirs à visée d’analyse balistique représentent un risque professionnel peu étudié à ce jour. Elles peuvent être à l’origine d’affections invalidantes et une reconnaissance au titre des maladies professionnelles est possible (tableau no 69).
Objectifs |
Mesurer la dose vibratoire induite lors des tirs de comparaison et évaluer le risque professionnel.
Matériel et méthodes |
Une étude du poste de travail a été réalisée par le médecin du travail. Elle a objectivé une réelle exposition aux vibrations notamment lors des tirs de comparaisons (dans le puits de tir et au stand de tir) avec des armes de poing ou des armes longues utilisées au coup par coup ou en rafale.
Une évaluation de l’exposition aux vibrations transmises aux membres supérieurs a été effectuée en novembre 2022 par l’INRS, en collaboration avec la CRAMIF. La mesure de la dose vibratoire journalière a été faite à l’aide d’accéléromètres piézo-électriques fixés sur les crosses des armes. Un deuxième capteur a été ajouté sur le corps des armes longues. Seule la valeur d’émission la plus élevée des deux capteurs a été conservée pour l’évaluation de la dose journalière. Les armes ont été choisies en fonction d’un critère de fréquence d’utilisation, et de puissance des munitions. Onze armes différentes ont été utilisées et 2 à 3 types de munitions par arme.
La valeur moyenne des doses vibratoires reçues par les tireurs a été calculée après 3 à 5 répétitions des tirs au coup par coup puis conservée comme résultat de mesure.
Résultats |
La dose vibratoire journalière est très inférieure à la VLA même lorsque plusieurs armes, choisies parmi les plus vibrantes, sont utilisées dans la même journée (3 armes – 34 tirs). Le nombre de tirs nécessaire pour atteindre la VLA serait, selon une modélisation établie, très élevé (129 à plus de 38 000 selon l’arme).
Conclusion |
Le risque vibratoire paraît très faible pour les balisticiens au regard des résultats observés en condition de vie réelle. Il conviendra pourtant d’explorer ce risque sur d’autres types d’armes et hors de conditions d’expérimentation. Il est d’ores et déjà préconisé de réduire autant que possible le risque en envisageant un dispositif de maintien de l’arme lors des tirs. Enfin, il faudra élargir cette étude pour d’autres populations exposées au sein de la police nationale et notamment les formateurs en technique de tir particulièrement exposés au quotidien.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Balistique, Arme, TMS, Vibration
Plan
Vol 85 - N° 2-3
Article 102581- mai 2024 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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